Il sait ce qu’il dit
Le Cheikh a révélé avoir refusé le poste de directeur technique national (DTN).
Après avoir été convoqué par le président de la FAF au sujet d´une interview à l´agence de presse allemande après la débâcle de Marrakech dans laquelle il aurait tiré à boulets rouges sur Raouraoua, l´ex-coach des Verts, Rabah Saâdane avait d´abord démenti l´information avant de jurer ne plus parler à la presse au sujet de la sélection nationale.
Mais, force est de reconnaître que c´est une promesse non tenue par l´ex-coach des Verts, puisqu´il a dressé un bilan succinct du football algérien depuis 1980, lors d´une intervention sur les ondes de la Radio algérienne (Chaînes I et III).
L´ex-sélectionneur national, défend bien ses joueurs et c´est tout à fait normal dans la mesure où c´est lui qui est derrière leur «lancement» et surtout leur désormais titre de «Mondialistes». Ainsi, Saâdane abonde dans le même sens que le président de la FAF et son bureau fédéral en estimant qu´il n´y a pas lieu de parler de fin de cycle pour la sélection nationale. Saâdane remarque donc qu´il «faudrait poursuivre le travail entamé avec cette équipe. Et il n´y pas lieu de ne plus retrouver un Bougherra ou un Ziani au sein de l´effectif».
Ce qui veut dire que le prochain sélectionneur national devrait prendre en considération cette déclaration d´un des plus «connaisseurs» de la situation des Verts, Cheikh Saâdane.
D´autre part, Saâdane n´a pas omis de critiquer et la FAF et son successeur Benchikha d´une manière indirecte en précisant qu´il y a eu beaucoup d´erreurs après son départ. Tant au niveau de l´organisation que du côté technique du staff. «Certains départs des membres du staff a nui aux Verts et à leur stabilité», explique Saâdane, qui sait bien de quoi il parle..
Rabah Saâdane ne veut pas parler du futur lointain, mais juste du court terme. Et c´est ainsi qu´il prône la poursuite de la formation en parallèle avec l´effectif actuel des Verts. Il évoque la «formation sur ce qui existe actuellement…». Et là, il faut bien préciser qu´on remarque l´absence des joueurs ayant fait partie des équipes nationales des petites catégories au sein de l´effectif actuel des Verts. Ce qui veut dire qu´il y a quelque chose qui cloche dans l´organisation des équipes nationales. Et c´est alors que l´ex-DTN et coach des Verts, Rabah Saâdane évoque le cas de Schnittger. «Avec Schnittger, dit-il, on avait une DTN forte. Or, nous avons échoué à cause de la mauvaise coordination entre le MJS et la FAF», remarque-t-il. Eh bien, la similitude d´aujourd´hui est frappante. Il faut dire haut ce qui se dit très bas: il n´y pas de coordination entre la FAF et son premier «partenaire» pour ne pas dire «tutelle» et froisser le ministre Djiar. Ça saute aux yeux. Et on se retrouve donc dans la même situation.
Et pour bien justifier ses dires l´ex-coach des Verts fait le constat suivant: «Le football algérien ne produit plus de bons joueurs et il est donc important de compter sur l´apport des joueurs évoluant à l´étranger.» Ce qui est vrai d´ailleurs. Et en évoquant le cadre de la formation, Saâdane montre qu´il suit bien ce qui se passe en terre africaine puisqu´il cite en la matière le Ghana, le Malawi et le Botswana. Et là, il indique qu´il faut suivre l´exemple du Ghana sans oublier de faire un petit clin d´oeil aux pays du Golfe en citant les centres de formation de l´Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis. Et il serait donc normal qu´ils nous dépassent dans les années à venir, car ils ont déjà une avance en matière de formation des jeunes. Enfin, une réponse de Saâdane à ce choix entre technicien algérien ou étranger en prônant les deux: «Il faut utiliser les deux expériences algérienne et étrangère en matière de formation.» Or, chez nous, il faut bien le préciser, on ne cesse de parler de formation, mais juste en théorie et sur papier…
Par ailleurs, Rabah Saâdane, a révélé avoir refusé le poste de directeur technique national (DTN), qui lui a été proposé par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. «Oui, j´ai refusé le poste de DTN parce que je ne veux pas travailler dans des conditions difficiles. Je préfère que les choses s´améliorent pour songer à occuper ce poste de nouveau», a indiqué Rabah Saâdane à la Radio nationale.