«La victoire du Malawi contre l’Algérie n’est pas le fait du hasard»
L’ex-sélectionneur de l’Equipe nationale, Rabah Saâdane, était mercredi dernier l’hôte de la ville de Batna. C’est au complexe de proximité de la cité Kechida qu’il a donné une conférence avec pour thème : le professionnalisme et son application en Algérie. Cette journée de formation avait été conjointement organisée par le CAB, le MSPB et la Ligue de wilaya de Batna.
«En Allemagne, 366 écoles de formation ont été créées après le Mondial-2002»
En parlant de professionnalisme dans son volet technique de formation des jeunes, Saâdane a cité en exemple l’Allemagne : «Depuis, le mondial-2002 et l’échec de la Mannschaft, les responsables de la fédération on créé 366 écoles de formation. On ne peut pas parler de professionnalisme sans mettre en place une politique de formation des jeunes.» Saâdane a donné l’exemple du Ghana et de l’Uruguay. «La FIFA a aidé le Ghana et l’Uruguay pour la mise en place de plusieurs écoles de formation.» Ce n’est d’ailleurs pas une surprise si ces deux pays sont arrivés à un stade avancé de la phase finale de la Coupe du monde.
«La victoire du Malawi contre l’Algérie n’est pas le fait du hasard»
Dans son discours sur le professionnalisme, Saâdane est revenu sur la défaite de l’Algérie contre le Malawi lors de la première journée de la CAN 2010, en Angola. «La défaite de l’Algérie contre le Malawi n’était pas une surprise. Notre adversaire avait mis sur pied une équipe constituée de joueurs locaux. C’était le cas du Ghana dont l’équipe était constituée par une majorité de joueurs du cru. Pas très loin de nous, la Tunisie avait perdu face au Botswana, lors des éliminatoires de la CAN 2012. Ce n’était pas une surprise, car le Botswana avait rencontré la Tunisie avec les joueurs qui évoluaient pour la plupart dans le championnat du Botswana.» Par ailleurs, Saâdane n’a pas manqué de nous rappeler sa première conférence de presse qui avait suivi sa nomination à la tête des Verts. Il avait remplacé Cavalli et avait déclaré qu’il allait faire confiance aux joueurs locaux. On connaît la suite. Les derniers locaux avaient été renvoyés avant le début du stage qui précédait le Mondial.
«En Algérie, la coordination est absente»
L’ancien coach national a terminé en nous déclarant : «Il n’y a pas de coordination entre les différentes parties pour aboutir à une réussite. Chacun tire la couverture de son côté. Peu importe la manière, fut-elle du bricolage. Le plus important chez nous, c’est d’arriver au résultat final. Ce n’est pas possible d’arriver à nous en sortir ou à propulser notre sport-roi vers les sommets. On avait même dit que l’EN pouvait remporter la Coupe du monde. Si on compare des pays comme l’Allemagne et l’Algérie, en matière de formation, je dirai que notre participation à la Coupe du monde relevait du miracle. On a bénéficié de la loi Bahamas. Elle avait permis à des équipes comme l’Algérie de faire appel à des joueurs émigrés qui avaient porté le maillot de l’équipe de France en jeunes.»
Deux entraîneurs, aucun président de club
Mis à part deux coachs de Ligue 2, Iaïche et Bouaârara, le reste des entraîneurs étaient ceux des divisions inférieures. Les autres n’ont pas jugé utile d’assister à la journée d’étude sur le professionnalisme. Il y avait, pour rappel, Nezar, le vice-président du MSPB, et le président de Merouana.