Rabah Saâdane, le sélectionneur de l’Algérie, seul entraîneur africain au Mondial 2010, « souhaite qu’on fasse plus confiance aux élites locales » sur le continent, a-t-il dit samedi à Polokwane. L’Algérie débute sa Coupe du monde à 13h30 face à Slovénie (groupe C).
« Je souhaite que les dirigants fassent plus confiance aux élites locales, a dit Saâdane. Je suis bien Africain, ça c’est certain, et fier de faire partie de ce continent, malheureusement je sais qu’il y a beaucoup de compétences comme moi sur ce continent, mais il y a toujours des aléas… »
« Il y a même des entraîneurs africains qui qualifient leur équipe nationale mais qui ne vont pas au Mondial, a-t-il ajouté. On dit ils sont incompétents, et on ramène quelqu’un d’un autre pays… Mais ça rentre dans un cadre plus général (que le seul sport, ndlr), et je suis sûr que l’Afrique est en train d’évoluer. »
Saâdane, 64 ans, avait lui-même comme sélectionneur qualifié l’Algérie pour le Mondial-1982 mais n’avait pas conduit les +Fennecs+ en Espagne, rétrogradant dans l’encadrement technique et laissant sa place à Rachid Mekhloufi (Algérien aussi). Il avait en revanche conduit l’équipe nationale au Mondial-1986.
Cette année, le Nigérian Shaibu Amodu, qui a qualifié son pays pour le Mondial-2010, a été licencié après la Coupe d’Afrique des nations 2010 (où il a terminé 3e) et laissé sa place au Suédois Lars Lägerback, qui dirige les +Super Eagles+ en Afrique du Sud (défaite 1-0 contre l’Argentine samedi).
Comme le Nigeria les autres qualifiés africains ont tous confié leur équipe à un étranger: la Côte d’Ivoire au Suédois Sven-Goran Eriksson, le Cameroun au Français Paul Le Guen, le Ghana au Serbe Milovan Rajevac et l’hôte sud-africain au Brésilien Carlos Alberto Parreira, champion du monde à la tête du Brésil en 1994.
