« Je n’aime pas trop jouer aux pronostiqueurs. Je pense juste que nous allons assister demain à un match difficile. »
On a entendu que Djebbour était blessé hier. Est-ce que vous pouvez dire si c’est vrai ou pas et dites-nous un mot sur la santé de vos joueurs ?
Concernant l’effectif et la santé des joueurs, pour l’instant hamdoullah, tout le monde se porte bien. Comme d’habitude, l’effectif est connu à un ou deux éléments prêts. Mais je pense qu’il va falloir attendre le jour du match, lors de la réunion technique que nous allons faire à onze heures, c’est là que nous allons décider qui sera titulaire contre la Slovénie.
Vous venez de dire qu’à deux éléments près, l’équipe est connue. Peut-on savoir dans quels compartiments se situent ces deux éléments ?
C’est celui de l’avant-centre et du milieu droit.
Vos joueurs évoquent souvent la victoire, est-ce que de votre côté, vous vous satisferiez d’un match nul ?
Je n’aime pas trop jouer aux pronostiqueurs. Je pense juste que nous allons assister demain à un match difficile. Je ne peux pas être devin dès ce soir, car tout dépendra de la manière avec laquelle mes joueurs vont aborder ce match. Cela dépendra de leur réaction. Pour ma part, je reste réaliste. Mais ce qui me fait plaisir, c’est de savoir que mes joueurs sont extrêmement motivés pour ce match. C’était notre but dès le départ en les mettant dans les meilleures conditions de préparation.
Mais je sais aussi que ce n’est pas parfait ce qu’on a fait, parce qu’il y a eu beaucoup d’aléas qui nous ont freinés. Comme les blessures massives de nos joueurs, dont je reconnais que pour certains, on va dire quatre d’entre eux, ne sont pas à leur meilleur niveau. Ceci dit, je suis sûr qu’on est capables de compenser ce manque par la volonté collective qui anime actuellement le groupe.
Comment va le moral de Mansouri avant ce match ?
Vous savez très bien que je n’évoque pas de cas particulier dans mon équipe. L’équipe qui doit jouer, les joueurs qui feront leur entrée en cours de match, les éventualités durant la partie, tout cela va ensemble. Je mettrai donc le jeu et les joueurs qui sont prêts psychologiquement et physiquement pour jouer ce match.
Vous avez essuyé une défaite sévère en Irlande, quels enseignements en avez-vous tiré avant ce match ?
Vous savez, cette rencontre nous avait été imposée par le calendrier de la FIFA. Nous venions de descendre de l’altitude et nous avions 15 joueurs pour ce match. Nous avions donc présenté une équipe complètement expérimentale. On n’est donc pas du tout affectés par cette défaite. Mais je sais que l’équipe a beaucoup progressé depuis le stage effectué en Allemagne. On n’est certes pas encore à notre véritable niveau, mais on peut garder espoir car nous sommes sur une courbe ascendante. J’espère que l’équipe montera vite en puissance dans ce match.
En 1986, vous aviez été menacés vous et votre famille par les supporters après votre élimination au premier tour. Ne craignez-vous pas de revivre les mêmes horreurs en cas de défaite demain ?
Vous savez, entre 1986 et 2010, l’Algérie a beaucoup changé. Je pense que les Algériens sont déjà très contents d’être au Mondial. Le fait de revenir parmi les 32 meilleures équipes du monde est déjà quelque chose. Nous sommes donc en train d’effectuer notre apprentissage dans cette Coupe du monde. Sincèrement, je pense que nous devons être fiers de ce qui a été réalisé jusque-là. Car non seulement nous avons une équipe compétitive, mais surtout qu’elle a devant elle tout un avenir. Je vous rappelle que nous avons injecté pas moins de sept jeunes joueurs, y compris Lacen qui est arrivé face à la Serbie. Personnellement, je n’ai jamais eu peur de revenir à la tête de l’EN. Car mon retour était dicté par le seul souci de servir mon pays, comme je l’ai toujours fait. Je crois que le fait d’être en Coupe du monde est déjà une grande fierté pour nous. On a atteint notre objectif initial et on l’a même dépassé. De toutes les façons, je connais très bien le football et je connais très bien aussi l’ingratitude des gens dans ce milieu. Nous n’en sommes pas encore là. On a tout fait pour préparer l’équipe et je pense qu’on a toutes nos chances dans ce groupe. Mais quel que soit le résultat final, on gardera toujours les pieds sur terre.