La sélection algérienne se prépare actuellement à son premier match, qu’elle disputera face à la Slovénie dimanche à Polokwane, sur la pelouse du stade Peter Mokaba.
Rabah Saadane a consenti à accorder quelques instants à la FIFA pour parler de la préparation de son équipe et du fait qu’il est le seul entraîneur africain dans la compétition.
Parmi les 32 sélectionneurs qui participent à la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, Rabah Saadane est non seulement l’unique entraîneur africain, mais il est aussi le seul sélectionneur arabe. Il est donc normal qu’il attire l’attention.
Beaucoup attendent avec impatience de voir ce dont est capable le Cheikh et sont curieux de savoir s’il obtiendra des succès au cours de cet événement planétaire qu’est la Coupe du Monde de la FIFA.
« C’est un grand honneur pour moi d’être le seul représentant des entraîneurs africains. Mais c’est une lourde responsabilité, car un technicien africain doit toujours fournir plus d’efforts que les autres pour gagner la confiance des dirigeants. Je sais qu’il y a beaucoup de bons entraîneurs africains dans tous les pays de ce continent.
Malheureusement, les gens hésitent toujours à leur tendre la main et à les encourager à atteindre leurs objectifs. Mais à mon avis, tout cela va évoluer avec le temps. En ce qui me concerne, c’est un immense honneur et une grande responsabilité ; je ferai de mon mieux pendant cette Coupe du Monde pour démontrer les qualités des Africains », affirme le sélectionneur des Fennecs.
Notre objectif est clair. Il s’agit de nous montrer sous notre meilleur jour sur le terrain et en-dehors. Car nous ne représentons pas seulement l’Algérie, mais également les pays du Maghreb, l’Afrique et le monde arabeRabah Saadane, entraîneur de l’Algérie
Véritables talents
D’aucuns expliquent le faible nombre d’entraîneurs africains à la tête des sélections de premier plan par des compétences insuffisantes. Saadane a un tout autre avis sur la question. « Je le répète, très franchement, nous avons en Afrique de véritables talents et une connaissance profonde du jeu. Mais la réussite d’un entraîneur repose sur plusieurs facteurs. Il y a bien sûr l’organisation au sein des fédérations. Si l’organisation est bonne, alors une étape importante est franchie.
Il y a aussi la qualité de l’équipe dirigeante, qui est aussi d’une importance capitale. Ce sont eux qui accordent leur confiance aux entraîneurs et leur donnent les moyens dont ils ont besoin. Selon moi, c’est là que réside le problème car les techniciens africains préfèrent s’expatrier en Europe, où le succès est à portée de main grâce, encore une fois, à l’organisation et à la confiance de ceux qui dirigent les fédérations. »
A la question de savoir d’où il puise son succès personnel et de quelle façon il a obtenu la qualification de l’Algérie après vingt-quatre années d’absence, Rabah Saadane répond : « Le miracle de la qualification algérienne, car je pense qu’il s’agit d’un miracle, s’explique par plusieurs choses. La plus importante d’entre elles, c’est la confiance dont j’ai bénéficié de la part du président de la fédération algérienne de football. Il m’a soutenu même dans les moments les plus difficiles.
Comme je l’ai dit, ce succès ne se fonde pas seulement sur l’organisation, mais aussi sur l’équipe de travail qui accompagne le sélectionneur et lui fournit tous les moyens d’accomplir sa tâche. C’est également le soutien et la confiance accordée dans les moments critiques qui font la différence. »
Objectif algérien
Bien que les Algériens ne soient pas les favoris du Groupe C, Saadane assure qu’une qualification au deuxième tour n’est pas son unique objectif. « Notre objectif est clair. Il s’agit de nous montrer sous notre meilleur jour sur le terrain et en dehors. Car nous ne représentons pas seulement l’Algérie, mais également les pays du Maghreb, l’Afrique et le monde arabe. Notre responsabilité est grande.
Elle est la même pour tous, même pour les jeunes joueurs de l’équipe qui défendront les couleurs de leur pays pour la première fois à l’occasion de cette Coupe du Monde. Nous n’avons rien à perdre, et tout à gagner. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes à chaque match et à l’issue de la phase de poules, nous pourrons savoir où nous en sommes et faire le point. »
Dans des déclarations à la presse, le Cheick a évoqué la préparation de ses hommes au match de dimanche contre la Slovénie. « La première rencontre est toujours très importante quel que soit le groupe.
Nous avons vu vendredi à quel point les matches peuvent être difficiles et fermés. La tactique aura donc un rôle important à jouer. Le jeu des Slovènes est collectif et leur niveau est régulier. Ils ont réussi à battre une sélection du calibre de la Russie en qualifications. Sur le papier, on peut dire qu’ils sont meilleurs que nous, mais dans ce genre de rencontre la préparation est souvent décisive. Et vous pouvez me croire, nous avons fait une excellente préparation et l’équipe est fin prête pour cette confrontation. »
