La déclaration du Dr Yacine Zerguini, responsable de la commission médicale de la FAF, concernant la participation de Mourad Meghni à la Coupe d’Afrique des nations en Angola, a poussé l’ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, à réagir assez fermement.
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée mercredi passé pour expliquer le cas Hadj Aïssa, Dr Zerguini avait évoqué le cas du joueur de la Lazio en affirmant qu’il avait émis des réserves quant à sa participation à la CAN. Dans l’émission «Football Magazine» de la Chaîne III, Saâdane s’est défendu en affichant une certaine colère. «Pourquoi Dr Zerguini n’avait-il pas parlé à l’époque des faits ? Y a-t-il un écrit qui démontre qu’il a réellement émis des réserves ? C’est trop facile de parler maintenant alors qu’il aurait fallu le faire en temps réel», s’est-il emporté. Un propos on en peut mieux sensé, ce qu’a d’ailleurs très justement relevé l’animateur de l’émission, Maâmar Djebbour, qui a essayé à maintes reprises de joindre Dr Zerguini au téléphone, mais ce dernier s’est défilé en éteignant son mobile.
Au Castelet, il n’y a eu aucune réserve, ni en interne ni en public
Il est vrai que faire de telles «révélations» a fortiori est trop facile. Alors que Meghni se trouve éloigné des terrains depuis près d’une année, la décence aurait plutôt commandé, pour le responsable de la commission médicale de la FAF, de se taire et de faire profil bas. Il se révèle, avec le temps, que c’était une erreur d’avoir fait miroiter à Meghni la possibilité de participer à la Coupe du monde.
Vouloir se défiler en rejetant la responsabilité sur d’autres est une attitude plutôt mesquine, voire basse. Lors du stage du Castellet, préparatoire pour la CAN, Dr Zerguini était bien présent, tout comme Dr Schubert, l’Allemand qui suivait la convalescence de Bougherra, et le kiné français Dupont, et la première semaine du stage avait été justement consacrée à faire passer des examens médicaux à tous les joueurs présents, y compris Mourad Meghni, mais la commission médicale de la FAF n’avait rendu publique aucune opposition ou réserve. Surtout, qu’on n’aille pas nous sortir l’argument du «secret médical» car le staff technique, en tant que décideur du choix des joueurs, était tenu d’être informé. Puisque Saâdane affirme publiquement qu’il n’a reçu aucun document écrit qui signale le risque de faire participer Meghni à la CAN, c’est qu’il n’y a eu aucune réserve officiellement émise, ni en interne ni en public. C’est ce qui est le plus grave.
