Dans l’entretien qu’a accordé, hier dans la matinée, Rabah Saâdane à notre confrère Frédéric Gouaillard du quotidien français Le Parisien et qui a été publié en intégralité aujourd’hui sur le site officiel du journal français, le sélectionneur national a parlé de la rencontre décisive qui attend les Verts demain lundi.
Pour le coach des Verts, l’équipe angolaise ne présente pas beaucoup de faiblesses, il estime, bien au contraire, que ses joueurs sont très généreux dans l’effort.
Interrogé sur la probable rentrée de Meghni et Yahia, Rabah Saâdane avoue qu’il préfère ne pas prendre de risque avec ces deux éléments d’autant plus que le joueur de la Lazio de Rome est victime d’une fissure au niveau du tendon qui risque de s’aggraver dans le cas où il recevrait un coup. Il précise qu’au mieux, ils seront sur le banc lundi.
«L’Angola, une équipe très respectable»
«Ils ont réalisé une bonne préparation d’un mois au Portugal et disposent d’un entraîneur très compétent. Ils se sont donnés à fond lors de leurs deux premiers matchs où ils sont allés chercher le résultat.
Ils ont quand même marqué six buts. Certes, ils en ont encaissé quatre, mais ils ont un peu flanché en fin de match face au Mali. C’est une grosse équipe très équilibrée qui pratique un football moderne où tout le monde défend et attaque. Et ils sont généreux dans l’effort. Faiblesse, c’est difficile à dire.
C’était sur un match comme cela nous est arrivé. Ils ont flanché dix minutes et le Mali en a profité grâce à des passes très précises. Ils ont eu un maximum d’efficacité, c’est extraordinaire. Ce sont les circonstances d’un match, mais l’Angola reste une équipe très complète.»
«On apprend dans la difficulté»
«On est en train d’apprendre de la difficulté. On a une équipe jeune, mais avec beaucoup d’expérience, qui sait se maîtriser dans les moments difficiles, c’est notre avantage. On a besoin de ces matchs de haut niveau pour aller de l’avant et notamment dans l’optique de la Coupe du monde. On fait partie des meilleurs, il faut tout faire pour s’y maintenir et c’est le plus difficile.»
«On va chercher la victoire»
«Depuis notre premier match perdu, j’ai toujours dit qu’il nous fallait gagner les deux derniers. On va chercher la victoire. Ce sera difficile, mais pas impossible. La qualité des passes sera importante et il faudra trouver des solutions offensives, c’est notre lacune. On doit avoir plus d’efficacité devant. ‘’De la générosité sans faire de calculs’’, c’est ce que je dis aux joueurs. Si on spécule sur l’autre résultat, on risque d’être déçus. On ne peut compter que sur nous-mêmes.
Le retour d’une défense à quatre face au Mali a, semble-t-il, stabilisé l’équipe.»
«J’ai trois variantes d’organisation»
«On a mis un système de jeu en fonction de l’adversaire. On avait bien étudié le Mali et on a mis en place une organisation qui a bien fonctionné. Mais, il faut dire que le Mali n’était pas bien physiquement. Mais il y a beaucoup des différences d’un match à l’autre. J’ai trois variantes d’organisation, donc, je peux encore changer.»
«La CAN, c’est pour créer un fond de jeu»
«Cette Coupe d’Afrique doit nous servir à créer un fond de jeu. Il faut gérer le physique en faisant tourner le ballon et accélérer quand il faut en cherchant la profondeur. On est en train de trouver ces repères notamment en seconde mi-temps face au Mali. On est sur la bonne voie, mais il faudra le répéter lors du prochain match.»
«Au mieux, Antar et Meghni seront sur le banc»
«Pour Antar Yahia, il s’agit d’un problème de réglage ostéopathique. Il est en train de reprendre l’entraînement. Meghni a une petite fissure au niveau du tendon du genou et ressent des douleurs chroniques. On a besoin de ces joueurs importants, mais on a peur qu’ils rechutent. On risquerait alors de les perdre pour leur club et pour le Mondial. Personnellement, je préfère les préserver. Eux, ils sont motivés, mais ils ne peuvent jouer qu’une partie du match surtout dans ces conditions climatiques. Une décision sera prise aujourd’hui. Logiquement, on se dirige vers ça. En tout cas, c’est la première idée.»
«Chaouchi a besoin de mûrir»
«C’est un jeune gardien qui a d’énormes qualités, mais qui a besoin de mûrir maintenant. Il a saisi l’opportunité de l’opération de Gaouaoui qui revenait bien. La différence entre les deux, c’est le métier et l’expérience internationale. Chaouchi doit répéter les rencontres de haut niveau. Même s’il est passé à côté lors du premier match comme ses camarades, j’ai beaucoup travaillé psychologiquement pour lui répéter ma confiance.»
Asma H. A.