M’hamed Talbi, ancien joueur, entraîneur et dirigeant du RC Kouba, qui a également été l’adjoint de Mahieddine Khalef en Equipe nationale, était un homme heureux dimanche soir, au Rossonero, le restaurant d’un de ses amis les plus fidèles, Mohamed Ziriat, qui a tenu à lui rendre, à sa manière, un vibrant hommage.
Une pléiade d’anciens internationaux, parmi eux Omar Betrouni, Mohamed Chaïb et Mohamed Kaci-Saïd, des entraîneurs, à l’instar de Mustapha Biskri, Lamine Kebir et Zoheïr Djelloul, d’anciens joueurs, des dirigeants et des amis de Talbi étaient là. Il y avait aussi Cheïkh Saâdane venu spécialement rendre visite à «l’un des serviteurs du football, connu pour sa grande générosité», comme il l’a décrit lui-même. On savait Talbi malade, mais on savait aussi que ce qui l’avait rendu encore plus malade, c’était l’ingratitude des gens. Pas tous heureusement et cela s’est vérifié dimanche soir.
L’initiative de Ziriat est à encourager
Mohamed Ziriat, l’ex-manager général du RC Kouba et ami de toujours de Talbi, a eu une idée simple : inviter Talbi et ses amis pour lui remettre un trophée symbolique et discuter autour d’une table bien garnie de la passion qui a animé Talbi tout au long de sa vie : le football. Une idée simple, mais qui a rendu le sourire à un homme connu, certes, pour sa grande gueule, mais un homme très attachant, généreux et serviable à souhait. Ziriat dira à cet effet : «J’ai tenu à honorer Talbi pour lutter contre l’oubli et l’ingratitude dont sont victimes plusieurs personnalités sportives comme M’hamed, c’était la moindre des choses. »
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Talbi : «Ma maladie a au moins réconcilié certains»
Lorsqu’il a reçu son trophée des mains de Rabah Saâdane, Talbi a, malgré la fatigue, accepté de tenir un court discours qui a ému l’assistance. Dès les premières phrases, il a écrasé une larme pour ensuite éclater en sanglots. Des larmes d’émotion faut-il le rappeler, car M’hamed n’avait jamais su cacher ses émotions. Il a ensuite prononcé une phrase qui dénote de la générosité de l’homme : «Ma maladie a au moins servi à quelqueschose, elle a réconcilié tout le monde. Des gens qui ne se parlaient pas depuis quinze ans se sont réconciliés à l’hôpital en venant me rendre visite. Cela suffit à mon bonheur.»
