Nous avons été les premiers à informer l’ancien sélectionneur, Rabah Saâdane, de la décision prise par Anthar Yahia de prendre sa retraite internationale. D’abord surpris, il a exprimé son regret, et a appelé à respecter cette décision, «qui est personnelle et dont Anthar a certainement mesuré l’importance et la portée». Il ajoutera : «Pour moi, il aurait pu continuer tant qu’il peut donner encore à la sélection nationale, mais il a décidé de prendre sa retraite internationale et nous ne pouvons que le remercier pour ce qu’il a apporté à la sélection nationale durant les années où il a été international.»
«Tout comme Ziani, je l’ai connu quand il était jeune»
Saâdane est revenu une dizaine d’années en arrière, au jour où il l’avait eu pour la première fois en sélection : «Il s’agit d’un grand défenseur qui a beaucoup donné à l’Algérie. Personnellement, je le connais depuis un bon bout de temps, depuis 2003 lorsqu’il était en sélection Espoirs où il était venu jeune, tout comme Ziani. Puis, je l’ai entraîné en équipe A. Personne ne peut nier tout ce qu’il a apporté aux Verts.»
«Côté moralité, il était irréprochable»
L’architecte de l’épopée d’Oum Dourmane a retracé, par la suite, le potentiel de Yahia à l’époque où il était sous sa coupe en sélection nationale, ainsi que sa personnalité. «Côté éducation et moralité, je le dis en toute franchise : il était exemplaire et irréprochable. Personnellement, je lui voue un profond respect. Jamais je n’ai eu de problèmes avec lui, bien au contraire. Il me facilitait les choses en tout. Question potentiel, son apport à l’équipe parle pour lui, comme apothéose, ce but historique inscrit contre l’Egypte à Khartoum et grâce auquel nous avons pu aller au Mondial.»
«Les générations futures continueront à parler de son but à Khartoum»
Saâdane reste encore tellement admiratif de ce but, qu’il a particulièrement insisté sur un point : «Je pense que les futures générations continueront à parler de son but à Khartoum. Il laisse de beaux souvenirs. Je ne pense pas qu’il y aura quelqu’un qui parlera en mal de lui. Tout le monde dira certainement la même chose que je viens de dire. Je lui souhaite bonne chance pour sa vie post-football. Anthar, merci pour tout !»