C’est le seul qui peut faire la différence.
Même s’il a essayé de dissimuler l’impact de la défaite face à la Slovénie sur son groupe, en faisant savoir que l’Algérie est là pour apprendre et que sa présence dans la cour des grands est considérée à elle seule comme un grand acquis, le sélectionneur national a nourri beaucoup de regrets par rapport à cette déconvenue et sa déception était grande.
Certes, il savait au départ que ce match n’allait pas être facile pour son équipe, mais le début de la rencontre, la physionomie du match pendant la première mi-temps et même en début de seconde période lui ont laissé croire qu’il y avait là un bon coup à jouer et qu’il n’était pas question de sortir de cette empoignade les mains vides. Mais ce but, bêtement encaissé faut-il le rappeler, l’a complètement abattu.
C’est le seul qui peut faire la différence
Juste après la conférence de presse, Saâdane est retourné dans le vestiaire de l’EN où il ne s’est pas empêché de dire à ses proches ce qui lui a manqué face à la Slovénie. «Le résultat aurait été tout autre si un joueur était avec nous aujourd’hui», a-t-il confié, en faisant certainement allusion à Mourad Meghni, comme nous l’a confié notre source.
En effet, Saâdane regrette beaucoup l’absence du milieu de terrain de la Lazio et mesure aujourd’hui son importance dans l’entrejeu et en attaque de par son immense talent et sa capacité de faire la différence, là où ont échoué ceux qui étaient sur le terrain. C’est le seul joueur qui est capable de garder la balle et d’accélérer le jeu en même temps, et surtout de distiller de lumineuses passes aux attaquants.
«Il était 50% de l’équipe»
Saâdane aurait même dit que Meghni constituait 50% des potentialités de l’équipe et qu’il était le seul à pouvoir mener le jeu des Verts. D’autant que son jeu très technique n’allait guère convenir aux Slovènes qui auraient été amenés à commettre la faute pour l’arrêter, et de ce fait, l’Algérie aurait bénéficié de nombreuses balles arrêtées à exploiter.
Il ne sert à rien de se lamenter
Certes, Saâdane a peut-être raison et nul ne peut remettre en question les qualités de Mourad Meghni, mais à quoi sert-il aujourd’hui de nourrir de tels regrets ? Meghni n’est pas là, et au lieu de se lamenter et chercher des solutions qu’on ne peut pas avoir, il faut se pencher sérieusement sur les deux prochaines rencontres afin de bien les préparer avec les moyens du bord.