Il revient sur l’autre « match » qui s’est déroulé en coulisse et dans la presse
Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, change son fusil d’épaule la veille du départ pour l’Angola et à la fin du stage de préparation au sud de la France qu’il juge très réussi.
Saâdane passe du pessimisme à l’optimisme, lui qui a affirmé, à la surprise générale, qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles en terre angolaise le jour du déplacement en France.
Son ambition à la CAN 2010 dont le coup d’envoi sera donné dimanche est d’aller le plus loin possible dans cette compétition et de faire le maximum pour revenir à Alger avec le trophée dans les bagages. «Je ne suis pas un peureux ou un défaitiste. Notre objectif à la CAN est d’aller le plus loin possible et de remporter pourquoi pas le trophée. Je veux bien gagner cette CAN.
D’ailleurs, on va jouer tous les matches avec l’ambition et l’envie de gagner. On va gérer la compétition match par match.
Je suis tout de même conscient que notre tâche sera des plus difficiles surtout avec la chaleur et l’humidité qui sévissent en Angola», dira sur les ondes de la Radio nationale le driver des Verts, touché dans son amour propre après les critiques qui avaient accompagné sa première sortie médiatique avant l’entame de la préparation pour la CAN 2010.
«Ceux qui nous ont critiqués sont des traîtres»
Saâdane est allé jusqu’à accuser ses détracteurs de trahison. «Ceux qui nous ont critiqués sont des traîtres. Ils veulent casser cette équipe qu’on a construite après deux ans de travail continu. J’ai une mission nationale et je vais la mener jusqu’au bout. Je ne démissionnerai pas.
Les gens ont la mémoire courte. Ils ont oublié mes services et mes sacrifices pour l’EN. J’ai toujours accompli avec une grande réussite le rôle de pompier de service comme c’était le cas en 1998 où j’ai constitué un commando pour ramener un nul précieux du Liberia qui était alors en guerre.
Moi, j’ai fait mes preuves sur le terrain et je n’ai pas de leçons à recevoir de quiconque», tonne le sélectionneur national, très satisfait du stage effectué au sud de la France dans des conditions climatiques différentes de celles de l’Angola et sans le moindre match de préparation.
«Le froid nous a permis de doser les séances de travail»
«Notre stage au Castellet est réussi. Notre programme a été réalisé à 100%. Même l’Angola, pays organisateur de la CAN, a effectué sa préparation au Portugal.
Le froid nous a permis de doser les séances de travail. On a accompli des séances de deux heures, ce qu’on ne pouvait faire en pleine chaleur. Même sur le plan organisationnel, un stage s’imposait en Europe, surtout qu’on avait à changer d’équipementier.
D’ailleurs, on a relevé des anomalies dans les équipements de Puma et ils ont été changés rapidement, ce qui est impossible à réaliser si on était en Afrique. Chacun a, en tout cas, sa méthode de travail et de préparation. Moi, je maîtrise bien le sujet et je sais ce qu’il faut pour l’EN.
Je suis un professeur en méthodologie d’entraînement. Même avant d’affronter l’Egypte, certains ont affiché leurs inquiétudes en voyant les Egyptiens faire des regroupements et disputer des matches amicaux, mais on a réussi à les éliminer grâce à notre compétence et intelligence malgré le fait qu’on ait beaucoup de joueurs blessés. L’EN a besoin de stabilité.
Qu’on nous laisse tranquilles. Rien ne nous fait peur. Même nos joueurs dégagent une force mentale extraordinaire. Je tiens à dire que leur moral est au beau fixe et que la sérénité règne dans le groupe, contrairement à ce qu’on raconte et laisse entendre», souligne le patron de l’EN, nullement inquiet par la blessure de trois cadres de l’équipe, Yahia, Meghni et Saïfi. Ce dernier n’a pas assisté à la réunion entre les Verts et le président de la FAF.
«Saïfi souffre d’une forte angine et il ne pouvait quitter sa chambre»
«Saïfi souffre d’une forte angine, accompagnée de fièvre, et il ne pouvait quitter sa chambre. Les médecins de l’EN lui ont donné des antibiotiques et lui ont recommandé de rester dans sa chambre», explique Saâdane. «Pour Meghni et Yahia, ils reviennent progressivement.
S’ils ne se rétablissent pas totalement avant le premier match contre le Malawi, je trouverai des solutions. On dispose d’un groupe complet et on a le choix.
Ceux qui joueront à leur place vont tout donner», ajoute le patron de l’EN, qui accorde la priorité au match contre le Malawi. «Priorité au Malawi.
On est concentré sur ce premier adversaire. C’est un match très important qu’il faudra négocier comme il se doit. On a reçu des cassettes des matches de préparation joués par nos adversaires et on va les visionner», a signalé le sélectionneur national, déterminé à réussir une bonne CAN pour aborder le Mondial dans les meilleures dispositions.
L. B.