Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, participe aujourd’hui à Rabat à la tête d’une importante délégation aux travaux de la 31ème session du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).
Si dans les fait, il s’agit surtout lors de cette visite d’évoquer » l’action maghrébine « , il sera sûrement aussi question d’aplanir certaines tensions entre l’Algérie et le Maroc, qui ont refait récemment surface avec des déclarations d’officiels marocains qui » ciblent » l’Algérie mais aussi d’hommes politiques qui travailleraient pour le Makhzen.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Amar Belani a bien expliqué que « les participants examineront lors de cette session les voies et moyens de renforcer l’action maghrébine commune à la lumière des développements et défis que connaît la région ainsi que les questions inhérentes à l’intégration économique maghrébine et la poursuite de la réforme de l’Union « , mais il est aussi certain que des contacts » bilatéraux » auront lieu. Il sera également procédé, lors de ces travaux, a ajouté Belani à « l’adoption du budget du secrétariat général de l’Union et à l’évaluation des progrès enregistrés dans le processus maghrébin ainsi que les échéances maghrébines pour l’étape à venir « .
Cette session qui est précédée par une réunion samedi, du comité de suivi en plus de la réunion tenue les 2 et 3 mai, qui a réuni les hauts fonctionnaires, sera « l’occasion pour les ministres des affaires étrangères de l’UMA, de poursuivre la concertation et la coordination des positions sur les questions politiques, régionales et internationales qui concernent la région », a souligné la même source. La concertation entre surtout le chef de la diplomatie algérienne et son homologue marocain, sera l’occasion d’aborder les » différends » qui empoisonnent les relations entre les deux pays comme la question du Sahara occidental, un sujet sur lequel, les officiels marocains n’hésitent pas de reprocher à l’Algérie son soutien à la cause sahraouie et à actionner ses relais pour » déstabiliser » le voisin de l’est.
Chose que la diplomatie algérienne a souvent relégué au second plan. Mais lorsqu’il s’agit d’intégrité territoriale, les choses deviennent « sérieuses ». Comme cet appel émis jeudi par le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, qui a appelé, dans une déclaration au site marocain Lakom, à récupérer les territoires algériens de Tindouf et Béchar, qu’il a qualifiés de « territoires marocains colonisés par l’Algérie ».
Des déclarations «graves et inacceptables» selon Amar Belani, reprises par TSA. « Ces propos constituent une dérive dangereuse et irresponsable que nous condamnons avec la plus grande force », a-t-il dit. » La souveraineté, l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières de l’Algérie ne sauraient, en aucune manière et sous aucun prétexte, faire l’objet de manœuvres partisanes ou politiciennes irréfléchies qui minent le bon voisinage « , a ajouté M Belani. Des » provocations » qui ne devraient pas être passées sous silence par le chef de la diplomatie algérienne.
Par Sofiane Aït Mohamed