Sa rareté agace commerçants et clients Petite monnaie à vendre à Oran

Sa rareté agace commerçants et clients Petite monnaie à vendre à Oran

Les commerçants de la wilaya d’Oran subissent, ces derniers jours, un manque terrible en petite monnaie, plus particulièrement les pièces de 10 et 20 Da, une rareté qui engendre des altercations entre commerçants et clients.

Pour expliquer la disparition de la petite monnaie des caisses, certains diront que c’est à cause de la Banque d’Algérie qui s’est arrêtée depuis longtemps de pomper ce genre de monnaie, alors que d’autres insinueront que cette monnaie s’entasse dans des régions précises du pays. Les plus touchés par cette rareté, ce sont les transporteurs dont l’activité repose entièrement sur la petite monnaie.

Une pénurie que certains apprêteront à l’existence de réseaux spécialisés qui s’accaparent de cette monnaie pour ensuite la redistribuer avec une contrepartie, à savoir céder 10.000 Da en petite monnaie contre 11.000 Da en billets, c’est-à-dire un bénéfice de 1.000 Da pour chaque brique.

Les pharmacies sont également touchées par ce manque et se voient parfois contraintes de refuser la vente de médicaments à cause de l’indisponibilité de la petite monnaie et c’est ce que confirmera d’ailleurs Karim, un pharmacien qui avouera que son fond de caisse s’épuise très vite et il se retrouve dans l’incapacité de rendre la monnaie.

Soulignant que s’il n’y avait pas les vendeurs informels de tabac et les mendiants qui l’approvisionnent régulièrement en demandant des contreparties, il se retrouverait souvent dans l’embarras de refuser de vendre des médicaments à cause de cette rareté.

Hamid, un chauffeur de taxi, confiera avoir sollicité à plusieurs reprises les banques et les postes pour avoir de la monnaie, mais à chaque fois ces structures lui répondent qu’elles-mêmes en manquent.

Même constat chez les transporteurs, avec des receveurs qui rechignent à la vue du moindre billet, sommant carrément les clients à faire l’appoint. Dans les bureaux de poste, le receveur demande carrément aux clients d’inscrire des montants en chiffre rond sur les chèques, lors des retraits d’argent.

Z. Sanaâ