Sa libération après 30 ans de prison dépend de son expulsion en Algérie : qui est Boualem Bensaïd ?

Sa libération après 30 ans de prison dépend de son expulsion en Algérie : qui est Boualem Bensaïd ?
La Cour de Paris a approuvé la libération conditionnelle d’un ex-membre du GIA, Boualem Bensaïd

La Cour d’appel de Paris a donné son feu vert pour la libération conditionnelle de Boualem Bensaïd, un individu présenté comme membre du groupe armé GIA, sous réserve de son expulsion vers l’Algérie, dont il détient la nationalité. Sa libération est prévue pour le 1er août prochain, selon l’Agence France-Presse.

Boualem Bensaïd, âgé de 58 ans, est considéré par la justice française comme l’un des responsables des attentats meurtriers qui ont frappé Paris durant l’été 1995. Parmi eux, figure l’attentat à la bombe du 25 juillet à la station RER B Saint-Michel, qui a causé la mort de huit personnes et a fait une centaine de blessés.

Il est aussi poursuivi pour son rôle présumé dans l’attentat de la station Maison-Blanche, en date du 6 octobre, ainsi que pour l’attentat manqué contre la station musée d’Orsay, le 17 octobre de la même année.

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La Cour de Paris approuve la libération conditionnelle de Boualem Bensaïd

Boualem Bensaïd, arrêté en 1995, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2002, une peine qui a été confirmée en appel en 2003. Malgré ces condamnations, il a toujours nié son implication dans les attentats et également a contesté toute appartenance au GIA.

Tout a commencé à l’été 1995, marqué par une vague d’attentats à Paris, débutant le 25 juillet avec une bombe dans le RER B à la station Saint-Michel, faisant huit morts et 150 blessés. Le GIA a été rapidement soupçonné.

Les attaques ont continué avec des explosions le 17 août (près de la place de l’Étoile, 17 blessés) et 3 octobre (station Maison-Blanche, 16 blessés). La série a pris fin le 17 octobre avec une bombe à la station Musée d’Orsay, blessant 30 personnes, après une tentative avortée le 3 septembre de la même année.

Quatre demandes rejetées depuis 2017

En novembre 1995, deux hommes sont arrêtés en France, en lien avec ces attentats : Smaïn Aït Ali Belkacem, soupçonné d’être l’artificier, et Boualem Bensaïd, que l’on pense être le poseur de bombes.

Les attentats de Boualem Bensaïd ont, au fil des ans, introduit plusieurs demandes de libération conditionnelle ou de révision de son jugement, mais toutes ont été refusées jusqu’à présent. La dernière tentation datait de mars 2022, suivie d’une nouvelle en 2025. Le tout dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Alger et Paris.

La libération de Boualem Bensaïd dépend fortement de la décision d’Alger d’accepter, ou non, son accueil sur le territoire national. Sans cet accord, la décision pourrait être retardée, voire annulée. Ce point est particulièrement délicat, notamment après le refus d’Alger d’accepter le retour de certains de ses ressortissants jugés par la France comme « des profils dangereux« .