Sa demande de libération a été rejetée, Cheb Mami reste en prison

Sa demande de libération a été rejetée, Cheb Mami reste en prison

La demande de libération conditionnelle du chanteur raï algérien Cheb Mami a été rejetée hier. Son avocat a affirmé qu’il fera appel.

Le juge d’application des peines de Melun (Seine et Marne) a rejeté hier la demande de libération conditionnelle du prince du raï Cheb Mami, condamné le 3 juillet 2009 à 5 ans de prison pour tentative d’avortement forcé de son ex-compagne, a rapporté l’AFP, citant son avocat, Khaled Lasbeur.

Ce dernier a expliqué que l’ex-star de raï avait fait une «demande de libération conditionnelle parentale concernant son fils» de deux ans, né durant la cavale de l’artiste en Algérie qui a duré deux année, avant d’expliquer les raisons du rejet de la demande du chanteur qui a pourtant fait son mea culpa.

Le juge d’application des peines de Melun, ville où Cheb Mami est incarcéré, explique l’avocat, a «rejeté» cette demande de libération «car son enfant ne vit pas en France mais en Algérie».

Pour Me Lasbeur qui a affirmé que Mami fera appel, «la loi n’exige pas que l’enfant ait sa résidence en France mais chez le père», et c’est le cas selon lui, «car avant son incarcération, Cheb Mami, sa femme et son enfant vivaient ensemble en Algérie».

Le procureur de la République de Melun, Bruno Dalles, a indiqué pour sa part que l’artiste «sera éligible à une mesure de libération conditionnelle normale fin février 2011 et que, d’ici là, il pourrait bénéficier de mesures de permissions de sortie».

Condamné le 3 juillet 2009, pour des «violences» avec circonstances aggravantes en 2005 à l’encontre de Camille, une photographe de presse de 43 ans avec laquelle il entretenait une liaison,

Cheb Mami est accusé par son ex-compagne d’avoir orchestré sa séquestration dans une villa algéroise après lui avoir annoncé sa grossesse. Elle dit y avoir été droguée et séquestrée, affirmant que deux femmes et un homme ont tenté de lui faire un curetage. Elle a finalement donné naissance à une fillette aujourd’hui âgée de quatre ans. Ayant décidé après ses deux années de cavale de se présenter devant la justice,

Cheb Mami avait demandé pardon à Camille lors de son procès. «Je regrette tout ce qui s’est passé. Je lui demande pardon, je regrette», avait-il dit en invitant son ex-impresario, aussi impliqué dans l’affaire, à faire de même. S’il avait reconnu sa responsabilité,

le chanteur avait néanmoins affirmé avoir été «piégé» par son entourage. Son mea culpa n’a pas suffi à convaincre le juge d’application des peines de Melun. En attendant l’appel qu’il compte faire, Cheb Mami restera en prison au moins jusqu’à février 2011.

S. M.