La commission de régulation de l’électricité et du gaz, vient de publier, Mercredi dernier, son dernier rapport périodique indicatif sur les besoins en moyens de production d’électricité, et d’approvisionnement du marché national du gaz.
La commission de régulation de l’électricité et du gaz, vient de publier, Mercredi dernier, son dernier rapport périodique indicatif sur les besoins en moyens de production d’électricité, et d’approvisionnement du marché national du gaz.
Référence pour les acteurs et les pouvoirs publics, ce rapport leur permet la visibilité nécessaire à la garantie de la sécurité d’approvisionnement du marché national en gaz naturel, et propose aux pouvoirs publics une planification en moyens de production d’électricité. Il fait notamment office d’éclaireur, au profit des autorités concernées. Par ailleurs, le CREG établit ces dits documents en concertations avec les opérateurs concernés, et sur la bases d’outils et de méthodologies fixées par voie réglementaire, ce qui garantit de la probité des études qu’il fourni.
Ainsi, et selon ce dernier rapport du CREG, il ressort que la consommation de gaz dans notre pays, pourrait faire un bond spectaculaire d’ici une décennie. Selon le scénario le plus faible du CREG, les tendances d’évolutions de la demande futures en gaz seraient de 4,3%/an, et les besoins évalués à 42 milliards de M3 en 2019, alors qu’ils avoisinent les 27 milliards de M3 actuellement.
Le scénario moyen lui évolue ces besoins à 45,2 milliards de M3 (augmentation de 5%/an) , quant au scénario fort, il place les besoins de l’Algérie à 55,3 milliards de M3 (croissance de 7,1%/an) au delà du double des besoins actuels. Pour son étude, la CREG a pris en compte pas moins de 7 hypothèses socio-économique et techniques pour les 10 ans à venir, qu’il énumère de cette manière: d’abord, la croissance de la population algérienne, qui selon l’ONS, connaitrait une augmentation de 1,43% par an en Algérie.
La population algérienne serait des lors composée de 40,6 millions d’habitants en 2019. Le CREG a établi également ses éstimation sur la base du taux d’occupation des logements (TOL) qui est également une des hypothèses incluse dans ses estimations. Le TOL s’établira à 4,8 selon un scénario moyen, indique l’institution. S’en suivent, l’évolution du PIB (4,5% de taux moyen), les consommations des centrales, les cadences de réalisation des programmes d’investissements soutenus par l’état, le PIB de la clientèle industrielle, et enfin la demande des clients de Sonatrach. Tous ces paramètres ayant évidement une influence directe sur la consommation algérienne de gaz.
Du coté du partage de la demande, c’est la clientèle industrielle qui absorberait la majeure partie du gaz algérien selon le CREG. Sa consommation passerait de 9,8 milliards de M3 en 2009, à 19,1 milliards de M3 en 2019 (croissance de 6,9%/an). Elle est suivie des centrales électriques, qui aspirent 11,9 Milliards de M3 de gaz en 2009, mais vont en accaparer 15,6 Milliards de M3 en 2019 (évolution de la demande de 2,7%/an). Et enfin la distribution publique qui doublerait ses consommations actuelles, et passerait de 5,7 Milliards de M3 à 10,4 Milliards de M3 (augmentation de 6,2%/an).
La consommation d’électricité va exploser
Comme pour le gaz, le CREG a pris en compte pour ses estimations sur l’électricité, des hypothèses socio-économiques a savoir : la démographie (hausse de 1, 43% en moyenne/ an), le logement (165.000 logements supplémentaires par an en moyenne selon le ministère de l’Habitat), le TOL (4,7 en moyenne) et le PIB (4%/an en moyenne également).
Par ailleurs dans le cas de l’électricité des hypothèses techniques rentrent en jeux, a savoir, les taux de perte en transport (4% entre 2010-2013, 3,5% entre 2014-2016, et 3,2% entre 2017 et 2019 ainsi que les pertes en distribution (16% entre 2010-2013, 15% entre 2014-2016, et 12% entre 2017 et 2019). En premier lieu le CREG indique que les capacités totales de l’Algérie sont de 9.109 MW actuellement.
La projection de la demande serait selon un scénario moyen autour de 5% (4,7%/an d’énergie produite et 5% de puissance maximale), et selon le scénario le plus fort, aux environs de 7% (6,9% d’énergie produite et 7,2% de puissance maximale appelée).
Ainsi, la demande passerait de plus de 8.000 MW en 2009, à 12.000MW selon un scénario moyen et 14530MW selon le scénario fort.
Le CREG souligne en outre, que les capacités additionnelles de l’Algérie se situeraient à 735MW/an à partir de 2016 selon le scénario moyen. Les capacités de ce parc atteindraient des lors 2940 MW sur la période 2013-2019, et 7760 sur la décennie 2010-2019. Tandis que selon le scénario fort, les capacités additionnelle seraient de l’ordre de 930 MW/ an à partir de 2013. Les capacités totale de ce parc seraient dés alors de 6500 MW sur la période 2013-2019, et culminerait à 11.300 MW sur la décennie 2010-2019.
En conclusion, les capacités additionnelles de l’Algérie varieront selon le scénario choisi entre 7.700 et 11.300 MW dans les dix ans à venir.
Les capacités totales de l’Algérie avoisineraient selon les scénario de 16.500 MW(Sc Moyen) ou 20.000 MW(Sc Fort). Tandis qu’en plus fort de la demande celle-ci est estimée à 14530MW.
D’après toute la masse de chiffres proposés par le CREG, le doucement démontre bel et bien la tendance gourmande de l’algérien en énergie. Que ce soit en gaz, ou en électricité la consommation va connaître un bond historique durant les dix années à venir.
Celle-ci est expliquée en partie par le plan de charge immense, portée par le programme quinquennal 2010-2014, ainsi que les changement dans le mode de vie de l’Algérien, qui entre de plein pied dans la société de consommation.