Sa composante sera désignée par l’union locale UGTA de Annaba, un nouveau syndicat en gestation au complexe d’El Hadjar

Sa composante sera désignée par l’union locale UGTA de Annaba, un nouveau syndicat en gestation au complexe d’El Hadjar
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Le personnel du complexe sidérurgique d’El Hadjar, dans la wilaya de Annaba, sera bientôt représenté par une nouvelle section syndicale dont la mise en place a déjà été enclenchée à travers la tenue, jeudi, d’une première assemblée générale pour la désignation de ses membres.La tenue de la réunion nous a été confirmée hier par Mohamed Guedha, directeur de la communication de la filiale algérienne ArcelorMittal, actionnaire majoritaire (70%) du complexe d’El Hadjar.

«Les travaux de l’AG se sont déroulés dans de bonnes conditions. L’installation de la nouvelle section syndicale sera peaufinée au courant de la semaine», indique notre interlocuteur, précisant que la direction d’ArcelorMittal Annaba n’interfère guère dans cette opération de désignation de section syndicale en remplacement de celle dirigée par l’actuel député, Smain Koudria, élu sur la liste du Parti des travailleurs (PT) lors du dernier scrutin des législatives.

«C’est la mission de l’union locale de l’UGTA (ndlr, celle de la wilaya de Annaba) de désigner les nouveaux représentants syndicaux du complexe dont les noms nous seront communiqués au courant de cette semaine», expliquera encore Mohamed Guedha.

Il poursuit en mettant l’accent sur le fait que cette procédure de mise en place d’un nouveau syndicat prend forme dans une  atmosphère de sérénité. «Il n’y a ni remous ni contestation au sujet de cette procédure», a-t-il  tranché.

LG Algérie

Parlant de contestation, celle-ci a été, pour rappel, à l’origine d’une période d’arrêt de travail qui s’est étalée sur plus de deux mois (66 jours), comptabilisée pour le compte de l’exercice de 2012.

Cette contestation des travailleurs d’ArcelorMittal Annaba été en partie la cause d’un déficit budgétaire d’un montant de 40 milliards de dollars, recensé l’année écoulée. En 2012, les syndicalistes de l’entreprise n’ont cessé en effet de croiser le fer avec la direction d’ArcelorMittal.

Le mois dernier, Smain Koudria qui s’est exprimé dans les colonnes du Temps d’Algérie en qualité de membre du conseil national de l’UGTA, avait affirmé que le  partenariat liant l’Algérie au géant mondial de l’acier est «un échec total».

Le député du PT, formation politique dont les critiques au sujet de la privatisation des entreprises et leur gestion, notamment par des étrangers, ne sont un secret pour personne, avait également émis le souhait d’une étatisation de ce complexe, soit sa reprise par les pouvoirs publics.

La réunion avec Cherif Rahmani ajournée

C’était compter sans la détermination d’ArcelorMittal de ne céder la moindre part de sa participation au complexe de Annaba, comme cela a été d’ailleurs rapporté dans un communiqué rendu public le 11 février.

Communiqué qui sonnait tel un démenti formel  aux rumeurs et autres ouï-dire faisant état d’une décision des pouvoirs publics de nationaliser le complexe sidérurgique. Certes, des contacts ont eu lieu et se poursuivent toujours entre les pouvoirs publics et les représentants d’ArcelorMittal en Algérie, sous l’égide du ministre de l’Industrie, Cherif Rahmani.

Ces contacts obéissent cependant à la logique de mettre sur pied un nouveau plan de relance de la production au niveau du complexe d’El- Hadjar.

En ce sens, la réunion de concertation, la seconde du genre qui devait avoir lieu au début de la semaine écoulée, sous la houlette de Rahmani, a été ajournée pour cette semaine au motif, indique-t-on, de l’agenda chargé du représentant du gouvernement.

Karim Aoudia