Ryad Boudebouz, meilleur joueur africain du mois de février

Ryad Boudebouz, meilleur joueur africain du mois de février

f0234.jpgÉlu Joueur africain du mois de février par les internautes de FF, Ryad Boudebouz, le meneur de jeu de Montpellier, nous confie sa satisfaction. Entretien.

«Avec notamment 3 passes décisives (pour un total de 8 en L1), on peut dire que vous avez réalisé un mois de février abouti…
Avant toute chose, je voudrais remercier les internautes de France Football de m’avoir élu. Je voudrais dire que c’était aussi grâce à mes copains autour qui bossent bien. Cela me permet d’être mis en valeur lorsque le collectif tourne bien, les individualités peuvent ensuite s’exprimer plus facilement.
On a le sentiment que vous avez retrouvé votre meilleur niveau…
Oui, c’est certain que ça va mieux. Je joue libéré dans cette équipe. Depuis l’arrivée de Frédéric Hantz, ça va vraiment mieux pour notre club. On a une solidité défensive intéressante autour de garçons qui font une très belle saison comme Hilton ou Congré. A titre personnel, sur le terrain, j’ai effacé certains gestes superflus, et cela me permet d’être plus efficace. Là, sur le terrain, je suis aussi dans ma position préférentielle. J’évolue en numéro 10, c’est là que je suis le plus fort.
Sous contrat jusqu’en 2018, espérez-vous rejoindre un top club ?
Ecoutez, je viens d’avoir 26 ans, je crois que je suis loin des 35 ans, non ? Il y a des joueurs qui sont arrivés au top vers 28 ou 29 ans. Une carrière ça va vite dans un sens ou un autre. Evidemment, que j’y crois. Maintenant si je dois y aller, j’irais, et sinon c’est le destin qui n’aura pas voulu.
Votre carrière est marquée par un passage à Bastia entre 2013 et 2015. Avez-vous conservé des liens avec l’Île de Beauté ?
Bastia, c’est un club qui a compté pour moi. Il a des valeurs humaines que j’ai appréciées comme la parole des gens. Je suis resté en contact avec des joueurs comme Cahuzac ou Leca. Au début, cela a été difficile pour moi, mais ils m’ont soutenu, et c’est quelque chose que je n’ai pas oublié.

«Nos supporters, je les adore»

On a une superbe génération. Mais le plus difficile, cela va être de concrétiser ça par quelque chose de palpable…
Boudebouz (Montpellier), Ghezzal (Lyon), Mahrez (Leicester), Brahimi (Porto), Slimani(Sporting), Ghoulam (Naples)… Les joueurs de la sélection algérienne brillent un peu partout en Europe. Surpris ?
Pas du tout. On vient en plus de récupérer Yassine Benzia. On a une superbe génération. Mais le plus difficile, cela va être de concrétiser ça par quelque chose de palpable. Il faut essayer de gagner une CAN, et évidemment d’aller refaire un tour en Coupe de monde pour démontrer qu’on est un pays majeur en football.
En Algérie, la passion est parfois surréaliste. Est-ce difficile à supporter ? 
Au contraire, je les adore nos supporters. Ils sont incroyables. Ils viennent pour nous à Blida alors que les conditions ne sont pas simples. Ils ne lâchent rien. Après, quand on arrive en regroupement, les choses sont faites de manière très professionnelles, Au final, on n’est pas tant confronté que ça à la folie extérieure. On la voit seulement quand on prend le bus pour aller de Sidi Moussa à notre fief de Tchaker.
En zone mixte, pendant les matches, même quand cela se passe mal, et aussi en dehors, vous êtes toujours très disponible avec les journalistes. Après cette distinction mensuelle, visez-vous le prix Orange France football  ? 
(Rires…) Je suis comme ça. Je suis naturel avec les médias comme je le suis dans la vie. Vous pouvez aller vous renseigner sur des gens qui me connaissent hors football. Vous verrez ce qu’ils vous diront. Avant, les gens ont parlé de moi sans me connaître, on a véhiculé une image qui n’est pas la mienne.  A 26 ans, j’ai compris certaines choses…
Vous naviguez entre humour mais aussi analyse tactique intéressante, vous vous préparez à prendre la succession de « Paga » sur Canal plus ?
(Rires…) Oui mais alors, on va éviter de faire comme lui quand il fait des interviewes en anglais…»