Au moins quinze femmes, pour la plupart des prostituées, ont été tuées, principalement par strangulation, dans plusieurs quartiers de Kigali en moins de trois mois, a indiqué le porte-parole de la police rwandaise. Trois femmes, dont deux étaient connues comme étant des prostituées, ont encore été étranglées mardi dernier, en plein après-midi, dans une petite maison du quartier populaire de Gastata. «Au début, nous avons pensé à des actes isolés l’un des premiers meurtres semblant lié à un conflit financier», détaille le porte-parole de la police. «Mais très vite, on s’est dit que cela pouvait être autre chose». Si le porte-parole de la police ne souhaite pas faire de lien entre ces meurtres et la profession des victimes, il a reconnu que c’était «effectivement une tendance» et que toutes les pistes étaient étudiées. A quelques maisons du lieu des derniers crimes, une jeune prostituée de 28 ans, qui se présente sous le nom d’Eugénie, ne cache pas son inquiétude. «Je connaissais les femmes qui ont été tuées. J’étais en compagnie de l’une d’elles une heure avant les faits», se souvient-elle. Dans le secteur, les autorités locales se sont organisées et ont renforcé la sécurité. De jour comme de nuit, des gardiens rémunérés par les habitants se relaient.
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