Ce phénomène, causé par la destruction d’une météorite au-dessus de l’Oural, a soufflé les fenêtres dans plusieurs localités. Les autorités recensent 950 blessés.
Les débris provoqués par la fragmentation de la grosse météorite ont laissé une longue traînée blanche dans le ciel, visible jusqu’à Ekaterinbourg, à 200 km de Tcheliabinsk et au Kazakhstan à 120 km au sud.
Sur des vidéos publiées en ligne par des témoins, on peut observer la fragmentation de cette météorite incandescente traversant le ciel, ainsi que les explosions qui ont suivi son passage.
L’Académie des sciences russe a estimé que la météorite faisait quelques mètres de diamètre, pesait une cinquantaine de tonnes, et s’est désintégrée à une altitude de 30 à 50 kilomètres. Elle se déplaçait du nord-est vers le sud-ouest. Selon la chaîne publique, des fragments de la météorite sont tombés dans différents endroits de la région, dont un réservoir à côté de Tchebarkoul, à 70 km à l’ouest de Tcheliabinsk.
Des témoins ont déclaré au site de Russia Today que leurs maisons avaient tremblé pendant le phénomène et que leurs téléphones portables étaient hors service.
«Ne pas céder à la panique»
«Le nombre de victimes augmente au fur et à mesure», selon l’antenne locale du ministère de l’Intérieur, citée par Interfax. Le ministère a d’abord fait état de 50, puis de plus de 150, plus de 250, 500, puis 950 blessés. Les blessés ont pour l’essentiel été touchés par des éclats de verre. Les écoles ont été fermées dans toute la région, de nombreux établissements ayant eu leurs vitres soufflées par l’onde de choc, alors qu’il faisait -6°C vendredi dans l’Oural.
Le ministère des Situations d’urgence a indiqué avoir mobilisé 20.000 hommes, placés en état d’alerte, et trois avions ou hélicoptères pour inspecter les territoires. Le ministère a appelé la population à rester calme. «Il n’y a pas d’évacuation de la population, le niveau de radioactivité est dans la norme. Nous vous demandons instamment de ne pas céder à la panique», a indiqué l’antenne locale du ministère sur son site. Un représentant de Rosatom, l’Agence russe de l’énergie atomique, a souligné que les installations nucléaires de la région n’avaient pas été touchées.