Russie : Des islamistes seraient à l’origine de l’explosion à la centrale hydroélectrique

Russie : Des islamistes seraient à l’origine de l’explosion à la centrale hydroélectrique
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Un groupe d’islamistes affirme avoir saboté la centrale hydroélectrique de Sibérie, où une explosion survenue lundi a fait plusieurs dizaines de morts, selon un communiqué mis en ligne vendredi sur le site rebelle Kavkazcenter.com.

« Le 17 août a été effectué un sabotage en Khakassie sur la centrale de Saïano Chouchenskaïa », écrit ce groupe, portant le nom « Riyadous Salikhiine ».

« Dans la salle des machines, nous avons réussi à mettre une grenade antichar à déclenchement programmé, dont l’explosion a provoqué d’énormes dégâts, bien supérieurs à ce que nous pouvions espérer », détaille ce groupe dans ce message électronique. La véracité de cette revendication n’a pas pu être vérifiée dans l’immédiat.

Le groupe indique par ailleurs qu’en début d’année, « la décision a été prise d’activer la guerre économique contre la Russie sur son territoire ».

Le site Kavkazcenter.com, qui était considéré comme un site indépendantiste tchétchène lors de la guerre dans cette petite république du Caucase, précise n’avoir fait que mettre en ligne ce message électronique.

Le Parquet dément

Le Parquet fédéral russe a démenti cette information. Il n’y aurait selon lui aucune preuve de sabotage.

« Dans le cadre de l’enquête, différentes versions de l’origine de l’accident sont vérifiées », a déclaré le porte-parole du Parquet, Vladimir Markine.

« Toutefois, la version de l’attentat n’a pas été confirmée. Les artificiers du FSB n’ont pas découvert de traces d’explosifs sur les lieux de l’accident », a-t-il dit.

Jusqu’à présent, le bilan provisoire des autorités fait état de 26 morts et 49 disparus.

Vladimir Poutine, lors d’une visite à la centrale de Saïano Chouchenskaïa, a affirmé que ces derniers devaient être considérés comme morts, ce qui porte selon lui le bilan des tués à 75.

Près de 2.000 personnes – secouristes, experts et employés – sont mobilisées sur les bords du grand fleuve Ienisseï pour fouiller et déblayer les débris de la centrale hydroélectrique, dont le tiers a été détruit.