Rue Larbi Ben M’hidi: Les vendeurs à la sauvette réoccupent les lieux

Rue Larbi Ben M’hidi: Les vendeurs à la sauvette réoccupent les lieux

Les Oranais qui empruntent la rue Larbi Ben M’hidi sont confrontés au retour en force des vendeurs à la sauvette, qui sont revenus envahir les lieux, d’où ils ont été chassés il y a quelques années.

La décision de les déloger avait suscité des réactions positives, aussi bien parmi les commerçants légalement installés sur cette artère, que parmi les piétons qui ont retrouvé la liberté d’y déambuler, sans la gêne que provoquaient les étals installés sous les arcades.

Des commerçants que nous avons sollicité n’ont pas manqué de dire que ce retour est facilité par le laxisme des autorités locales qui ont laissé faire. «Pourquoi déloger ceux qui y étaient installés depuis des années et fermer l’œil sur cette faune venue on ne sait d’où ?», dira un commerçant qui avoue que sa vitrine sert aujourd’hui d’étal à un vendeur qu’il ne peut même pas chasser, de peur de représailles.

Au début, seuls quelques téméraires vendeurs de cigarettes à la sauvette, avaient osé retourner, mais aujourd’hui, ce sont des portions importantes de la chaussée qui sont occupées par un bric-à-brac d’objets proposés à une clientèle composée essentiellement de passants. «Parmi ces vendeurs, certains n’hésitent pas à jouer aux complices des pickpockets qui trouvent dans la mêlée que provoquent ces étals, un terrain propice pour leurs méfaits.

Il y a quelques jours, une femme a été délestée de son portable et le voleur a été aidé dans sa fuite par un vendeur à la sauvette qui n’avait pas hésité à barrer la route au compagnon de la femme qui avait tenté de poursuivre le voleur. «Ils avaient mobilisé de gros moyens pour déloger les kiosques qui existaient depuis des années.

Ces derniers ont été transférés au sous-sol du marché Michelet et l’artère a bénéficié d’un grand toilettage qui lui a redonné des couleurs. Mais aujourd’hui, ils ont toléré la présence du premier étal, donnant ainsi le courage aux autres de venir et d’occuper la rue comme au bon vieux temps. Nous payons des charges et on ne nous assure même pas les conditions d’exercer normalement notre activité», dira un autre commerçant excédé.

Nazym B.