RSF condamne “les tirs délibérés” de l’armée israélienne contre des journalistes palestiniens

RSF condamne “les tirs délibérés” de l’armée israélienne contre des journalistes palestiniens

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné samedi « les tirs délibérés » de l’armée de l’occupation israélienne contre des journalistes palestiniens, appelant au lancement d’une enquête indépendante et à la condamnation des auteurs de ce crime contre la liberté de la presse.

« Nous appelons le gouvernement israélien au strict respect de la résolution 2222 du Conseil de sécurité sur la protection des journalistes, adoptée en 2015, et demandons instamment une enquête indépendante et la condamnation des auteurs de ce crime contre la liberté de la presse », a indiqué sur son compte Twitter Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF.

« Le photoreporter Yasser Mourtaja qui a succombé à ses blessures, portait un gilet +Presse+: il a manifestement été victime d’un tir intentionnel », a ajouté le responsable de RSF.

« RSF condamne avec la plus grande indignation les tirs délibérés de l’armée israélienne contre des journalistes », a-t-il insisté.

Six journalistes palestiniens ont été blessés vendredi par des tirs de soldats israéliens lors de « la marche du retour », organisée par des formations palestiniennes à Ghaza, une semaine après une journée particulièrement meurtrière.

Le 30 mars, au début d’une série de manifestations palestiniennes pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus de Ghaza par Israël, les violences ont coûté la vie à 19 Palestiniens et blessé quelque 1.400, la journée la plus sanglante depuis l’agression israélienne en 2014.

Le ministère de la Santé à Ghaza a indiqué que cinq Palestiniens avaient été tués par des tirs de soldats israéliens, dont un adolescent de 16 ans.

Plus de 400 Palestiniens ont été hospitalisés après avoir été blessés par des tirs de balles ou de gaz lacrymogènes, a-t-il ajouté.

Depuis vendredi dernier à l’occasion de la commémoration de la Journée de la terre, des milliers de Palestiniens, dont des femmes et des enfants, manifestent pacifiquement dans les zones tampon imposée par les forces de l’occupation israélienne sur les frontières de la bande de Ghaza.

Depuis 11 ans, deux millions d’habitants palestiniens de Ghaza, dont les deux-tiers sont des réfugiés, vivent sous un blocus inhumain imposé par l’armée israélienne. La journée de la terre (retour) est célébrée le 30 mars de chaque année par les Palestiniens. Le droit au retour des réfugiés palestiniens est inscrit dans la résolution 194 de l’ONU.