Route transsaharienne: le Niger lance des travaux de réhabilitation d’un tronçon de 140 km

Route transsaharienne: le Niger lance des travaux de réhabilitation d’un tronçon de 140 km

NIAMEY – Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a lancé dimanche les travaux de réhabilitation de la route bitumée Zinder-Tanout (centre-est), un tronçon de 140 km de la Route transsaharienne reliant Alger à Lagos, ont rapporté des médias locaux.

La réhabilitation de cet axe « très important pour l’économie nationale et sous régionale permettra d’accroître la sécurité routière, de réduire les temps de transport et de stimuler les échanges commerciaux sur cet axe », a affirmé le président Issoufou, ont ajouté les mêmes sources.

Les travaux, qui sont financés par le Fonds européen de développement (FED) pour un coût de plus de 30 milliards de francs CFA (52 millions de dollars), vont durer 48 mois, ont poursuivi les mêmes sources.

Cette infrastructure routière constitue pour le Niger un « trait d’union » entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, lui permettant d’augmenter le flux des échanges avec les pays du Maghreb, se rapprocher de l’Europe et servir de zone de transit pour les autres pays africains.

Sur les 1.000 km de territoire nigérien qu’elle traverse, cette route dessert de grandes agglomérations, notamment les importants complexes miniers d’Arlit et d’Agadez (nord) ou encore Oualéléwa où est raffiné du pétrole nigérien et Zinder, la deuxième ville du pays.

Longue de 4.500 km, la Route transsaharienne a pour but, selon ses initiateurs, de contribuer à l’intégration sous régionale. Elle traverse 6 pays de l’Afrique, à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.

L’Algérie a achevé la construction de 1.600 km de ce projet alors que les travaux sur 200 autres kilomètres de liaison avec le Mali sont en cours de réalisation, a indiqué récemment à Alger le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi.

Selon M. Ayadi, en Tunisie, cette route s’étirera sur 689 km entre Hazoua (à la frontière avec l’Algérie) et Tunis, et est aujourd’hui entièrement bitumée tandis que les travaux de renforcement de cette route sont en cours sur 65 km entre Gafsa et Nefta.

Pour ce qui est du Tchad, la route relie la capitale N’djamena à la frontière du Niger après Rig-Rig sur 570 km dont environ un tiers est revêtu, un autre tiers est en cours de travaux alors que le reste est en phase de lancement.

Concernant le Nigeria, cette route le traverse sur 1.130 km qui sont actuellement entièrement revêtus et en dédoublement sur plus de la moitié de ce linéaire, a-t-il souligné.

Au Mali, l’infrastructure s’étire sur plus de 2.000 km dont 700 km sont aujourd’hui à l’état de piste, a poursuivi M. Ayadi qui a relevé que la réalisation de ce projet dans ce pays est en proie à des difficultés financières, mais qui sont « surmontables ».

L’Algérie accorde un intérêt prioritaire à cette infrastructure en tant que facteur fondamental pour l’activité et la croissance économiques, le commerce et l’investissement, l’interconnexion et l’intégration de l’Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Cet axe routier pourrait être élargi à la route Tindouf-Choum (Mauritanie) pour faciliter la circulation des personnes et des biens, l’intensification des échanges commerciaux et le désenclavement de cette zone frontalière.