Rose Ville (Mers El-Kébir): Les habitants irrités par l’extension d’un bidonville

Rose Ville (Mers El-Kébir): Les habitants irrités par l’extension d’un bidonville

Rachid Boutlélis

Rose Ville (Mers El-Kébir): Les habitants irrités par l’extension d’un bidonville

  L’extension d’un bidonville au quartier de Rose Ville, jusqu’à la source de Ain Khedidja à Mers El-Kébir, suscite l’inquiétude des habitants de cette commune qui interpellent les autorités locales pour intervenir et mettre un terme à la bidonvilisation de leur ville. En effet, ce qui était au départ un petit groupement de masures illicites s’est transformé au fil des mois en un véritable bidonville ou s’entassent des dizaines de familles en quête d’un relogement. Ces habitations illicites ont été érigées récemment sur une terre agricole, sur les hauteurs de la municipalité de Mers El-Kébir, plus précisément au lieudit Dadyoum. Les habitant de Mers El-Kébir ont tenu à signaler que les auteurs de cette transgression «tentent ainsi de bénéficier d’un logement social», «vraisemblablement c’est le récent relogement de familles qui occupaient des masures qui ont poussé ces contrevenants à agir ainsi». Les mêmes sources indiquent que le wali d’Oran a donné instruction pour la démolition de toute construction illicite érigée sur le domaine public, mais jusqu’à présent rien n’a été fait.

Toujours est-il que le phénomène des constructions illicites s’est accaparé des hectares du domaine public et forestier, à travers le territoire la daïra d’Aïn El-Turck. Des parcelles de terre ont été ainsi détournées de leur vocation initiale pour abriter des bidonvilles de plus en plus nombreux et encore plus immenses. Cette infraction n’a pas épargné les kilomètres de plages de cette côte où, au cours de la saison estivale notamment, l’informel, qui s’identifie à travers les extensions illicites, s’installe en maître dans l’indifférence de tous. Hormis les quelques plages privées, la presque totalité des falaises longeant cette côte a été criblée pour la construction sans autorisation d’abris de bateaux, qui seront loués par la suite à des gens suspects, parfois même faisant l’objet de recherches. «Nous sommes souvent confrontés à des difficultés pour localiser des malfaiteurs, qui ont élu domicile intentionnellement dans ces garages à bateau», a fait remarquer au Quotidien d’Oran un enquêteur de la police judiciaire de la Sûreté de daïra d’Aïn El-Turck. Il importe en effet de noter qu’un nombre indéterminé d’interventions des forces de police et de la Gendarmerie nationale a été opérée dans des garages à bateau de cette partie de la wilaya d’Oran pour débusquer de dangereux malfaiteurs. Ce malheureux état de fait n’a hélas toujours pas contribué à actionner la sonnette d’alarme à travers une véritable opération d’assainissement à même de mettre un terme à cette situation de déliquescence qui tend à prendre des proportions démesurées.

En effet, en dépit des efforts consentis par les autorités locales pour endiguer ce phénomène, de véritables îlots de masures continuent au fil des jours à défigurer encore plus les paysages de cette région côtière. Une certaine extension de ces groupements de baraques fait son apparition du jour au lendemain dans les quatre communes côtières relevant de ladite daïra.

Ce malheureux constat s’additionne malheureusement avec les bidonvilles répertoriés à l’intérieur du tissu urbain de ces communes.

L’infraction relative au branchement illicite sur les réseaux de l’électricité et de l’AEP par les occupants de ces masures est devenue courante avec le temps, et ce avec toutes les désagréments et autres graves dangers encourus.