Notre séjour au Brésil a coïncidé avec la pire situation sportive de Ronaldinho. Ecarté par Luis Felipe Scolari de la Coupe des confédérations, Ronaldinho a dû suivre, la mort dans l’âme, le parcours sans faute et la victoire de la Seleçao qui l’éloigne encore davantage des plans du sélectionneur. On a dit la mort dans l’âme, parce que Ronaldinho continuait à jouer avec l’Atlético Mineiro alors que Kaka, par exemple, l’autre illustre joueur écarté par Scolari, noyait son chagrin en vacances avec sa famille. Pour les Brésiliens, c’était le pire châtiment qu’on pouvait infliger à l’un des joueurs les plus talentueux du moment.
Ronaldinho, heureux au Brésil
Au cours d’une des séances d’entraînement de l’Atlético Mineiro à laquelle on a pu assister, on a vu un Ronaldinho heureux plaisantant avec ses coéquipiers, lançant des boutades par-ci et faisant le boute-en-train par-là. L’un des proches de Ronaldinho nous a expliqué que le joueur est heureux depuis que sa mère, de laquelle il est très proche et qui était gravement malade, a retrouvé sa santé. Pour ceux qui connaissent le joueur, Ronaldinho a changé depuis la maladie de sa mère. Il a appris à relativiser et ne plus se prendre la tête pour une non convocation en équipe du Brésil. C’est vrai qu’il aimerait terminer sa carrière en remportant une autre Coupe du monde devant tout le peuple du Brésil, mais si cela ne viendra pas, il ne perdra pas pour autant son éternel sourire.
Il a refusé toutes les interviews
Pour ne pas entrer en polémique avec Scolari, Ronaldinho a refusé toutes les demandes d’interview, que ce soit du Brésil ou de l’étranger. Vous allez remarquer que les quelques minutes qu’il nous a accordés à l’entrée de l’hôtel… de Santos, à la veille de la rencontre de championnat entre Santos et l’Atlético Mineiro tournait uniquement autour de sa relation très spéciale avec l’Algérie. Lorsque nous avons osé sortir du sujet sur lequel nous nous sommes mis d’accord, il nous a pris gentiment, mais fermement par le bras pour nous arrêter net. Malgré son air extravagant, Ronaldinho ne plaisante pas avec un accord passé.
«J’adore Khaled, mais je suis trop timide pour chanter»
Merci d’avoir accepté de nous parler. On va vous demander de nous dire quelle image vous gardez des footballeurs algériens que vous croisiez souvent lorsque vous étiez joueur du PSG ?
Je sais qu’il y a de très bons joueurs en Algérie, c’est un football qui continue à monter. Je suis un peu au courant de ce qui passe dans le football algérien grâce aux nombreux amis que j’ai laissé à Paris avec lesquels je suis toujours en contact.
Pouvez-vous nous donner des noms ?
Ce ne sont pas forcément des gens connus, mais je peux vous assurer que j’ai beaucoup, beaucoup d’amis algériens à Paris.
Cheb Khaled est très connu et c’était aussi votre ami, non ?
Oui, c’est vrai. Je suis son ami et son fan. J’aime écouter sa musique.
On nous a dit que vous êtes un excellent chanteur. Allez, chantez-nous un truc de Khaled ?
(Il rit) Ah non ! Je suis trop timide pour chanter.
Vous avez déjà affronté l’Algérie à Montpellier. Vous rappelez-vous encore de ce match ?
C’était un très bon moment de foot. Je garde un excellent souvenir de ce match. Au milieu des supporters algériens, il y avait des drapeaux algériens et brésiliens. Cela prouve que vous aimez le Brésil et le beau jeu. Quand j’étais sur le terrain, je recevais les encouragements des Algériens alors que je jouais contre leur sélection. Ça fait plaisir.
Qu’avez-vous à dire à la sélection algérienne qui est à deux doigts de se qualifier en Coupe du monde ?
Je souhaite beaucoup de chance aux Algériens afin de venir jouer la Coupe du monde au Brésil. Et s’ils se qualifient, j’espère que tout se passera bien pour eux.
——-
Pour Messi, c’est lui le meilleur
Lorsqu’on lui demande si, enfant, il admirait un joueur du Barça en particulier, Messi répond : «J’ai eu de la chance, quand je suis arrivé au club il y avait Ronaldinho. C’est un joueur qui m’a toujours beaucoup plu dans sa façon d’évoluer sur le terrain. Un super attaquant, grâce à sa vitesse et sa technique».
