Roland Garros 2017: L’affiche dévoilée

Roland Garros 2017: L’affiche dévoilée

La Fédération Française de Tennis (FFT)a confié la création artistique de l’affiche de Roland Garros 2017 à l’artiste brésilien Vik Muniz. Ce dernier propose la photographie d’une œuvre éphémère, singulière et figurative où il met magnifiquement en scène un joueur au service sur de la terre battue.

Ainsi, vingt ans après la première victoire de son compatriote Gustavo Kuerten sur la terre battue parisienne, Vik Muniz a l’honneur de réaliser l’affiche de l’édition 2017 de Roland-Garros. Comme pour rendre hommage à « Guga » et son célèbre cœur dessiné sur le court, cet artiste photographe qui aime travailler les matières a souhaité faire la part belle à la terre battue.

Il a ainsi utilisé des pigments minéraux broyés qu’il a disposés en fines couches afin de former un dessin représentant l’ombre d’un joueur au service. « L’affiche est une commande mais il y a beaucoup de similarités avec plusieurs de mes œuvres passées. Lorsque je l’ai réalisée, je me suis concentré sur les couleurs et j’ai dû mélanger plusieurs pigments pour obtenir la teinte terre battue. Les couleurs sont issues du monde entier car les pigments proviennent d’Afrique, d’Asie, d’Australie. Roland-Garros étant un tournoi international, vous avez probablement des éléments dans cette terre battue qui proviennent de chaque nation représentée », explique Vik Muniz.

Cette œuvre, à l’origine de l’affiche, a ensuite été photographiée et agrandie, avant d’être détruite. Elle est donc marquée par son caractère éphémère. « J’y vois une similitude avec le fait qu’un match de tennis aussitôt terminé fait partie de notre mémoire. Je pense que l’affiche illustre cette analogie, tout comme la philosophie tibétaine qui impose aux moines de jeter leurs mandalas de sable dans la rivière. Il existe également un parallèle avec le filet qui efface les traces sur le court après chaque match », relate l’artiste. C’est seulement la deuxième fois dans l’histoire du tournoi que l’affiche provient d’une œuvre photographique, après celle de 1995 réalisée par l’artiste américain Donald Lipski.