L’heure de la revanche a sonné pour les deux finalistes du Mondial Sud-Africain.
Quatre ans, les revoilà face à face. Le décor a changé, passant du Soccer City de Johannesburg à l’Arena Fonte Nova de Salvador, les acteurs et leurs CV aussi.
Depuis cette folle nuit de 2010 où Andres Iniesta l’a propulsée sur le toit du monde, l’Espagne y a pris ses aises, avec un deuxième titre de champion d’Europe de rang en 2012 quand les Pays-Bas ont bouclé l’Euro avec un historique zéro pointé.
À l’aube de ce premier grand choc de la compétition, les tenants du titre s’avancent avec une ossature rodée : des 23 champions du monde de 2010, 16 sont encore présents.
Mais le temps a fait son œuvre et ce n’est plus avec l’étiquette du super-favori que la Roja débarque au Brésil. Certains mettront en avant l’expérience des cadres, d’autres leur côté vieillissant, à l’image de Xavi, qui voulait arrêter la sélection, 34 ans, de Casillas (33), Villa (32) ou encore Xabi Alonso (32).
Mais ce vécu hors du commun porte toujours cette génération guidée par Vicente Del Bosque qui a fait mieux que géré l’héritage du défunt Luis Aragones. Et le technicien peut lui aussi écrire son histoire personnelle en devenant double champion du monde, exploit uniquement réussi en tant que sélectionneur par l’Italien Vittorio Pozzo titré en 1934 et 1938.
Là où l’Espagne a misé sur la stabilité, les Pays-Bas se sont renouvelés. Après la démission de Van Marwijk suite à l’échec de 2012, les Oranjes ont salué le retour de Louis Van Gaal à la tête de la sélection. Un Van Gaal qui a lui aussi une revanche à prendre à un poste qu’il quittera au terme du tournoi, sa précédente expérience sur le banc de la sélection s’étant soldée par une non-qualification pour le Mondial de 2002.
Contrairement à l’Espagne, les Néerlandais ont changé. Beaucoup changé, avec une moyenne d’âge de 26 ans et 5 mois, soit la 8e plus basse du plateau.
Les Stekelenburg, Van der Wiel, Heitinga, Mathijsen et Van Bronckhorst ont fait place à la nouvelle génération emmenée par des joueurs évoluant au pays tels que Cillessen, Janmaat, De Vrij, Vlaar, Martins Indi et Blind toujours encadrée par les expérimentés Robben, Sneijder, Kuyt et Van Persie.
Un changement d’homme qui s’accompagne d’un changement de système mais qui n’empêchera pas de donner les contours d’une revanche à ce remake de la dernière finale.