«Il faut renforcer le rôle du Parlement panafricain qui n’a, aujourd’hui, aucune voix au sein de la Commission de l’Union africaine.»
Le terrorisme, l’insécurité, la famine, les flux migratoires, le droit des peuples africains à l’autodétermination, le changement climatique…, les peuples du continent africain sont dans une situation délicate qui nécessite de prendre des mesures exceptionnelles par les chefs d’Etat africains afin de remédier à cette situation. «Que voulons-nous faire du continent africain?» s’est interrogé le président du Parlement panafricain, M.Roger Nkido Dang, lors d’une conférence de presse animée, hier, à Alger.
L’objectif de cette rencontre avec les journalistes s’inscrit, explique-t-il, dans le cadre de la politique du Parlement panafricain visant à faire connaître cette instance au sein des peuples africains. Ce dernier tire la sonnette d’alarme sur la situation du continent en appelant les chefs d’Etat à s’impliquer davantage dans «le développement du continent africain, dont le potentiel et le capital humain existent».
Un objectif difficile à atteindre, estime-t-il, avec le refus de certains pays africains de s’inscrire dans la démarche du Parlement panafricain. Ce dernier a appelé les chefs d’Etat membres de la Commission de l’Union africaine à la ratification du protocole de Malobo visant à «renforcer le rôle du Parlement panafricain, qui n’a, aujourd’hui, aucune voix au sein de la Commission de l’Union africaine. car le Parlement africain est un représentant des peuples africains et non pas les Etats», a-t-il souligné, avant d’ajouter: «C’est avec la ratification du protocole de Malabo que le peuple africain peut enfin avoir la parole au sein des chefs d’Etat de l’Union africaine, donc notre présence, aujourd’hui en Algérie a pour objectif de sensibiliser les Etats africains et de faire en même temps la promotion des notions du Parlement panafricain».
Pour ce qui est de la question, de l’autodétermination du peuple sahraoui, M.Dang estime que l’Union africaine a réussi tous les paris depuis sa création en 1963 à «l’exception de la question du Sahara occidental», notre position «n’est pas différente de celles des organisations internationales». Pour cette situation exceptionnelle «il nous faut des mesures exceptionnelles pour résoudre les nombreux problèmes sur le continent africain».
En répondant à la question sécuritaire qui a marqué le continent africain, M. Dang estime que «la position algérienne et son engagement pour la résolution pacifique des conflits en Libye, en Tunisie, le Mali… sont positifs et visent à l’instauration de la paix en favorisant le dialogue, la concertation et la coopération entre les pays comme seule alternative pour répondre aux aspirations des populations africaines en matière de démocratie, des libertés et du développement économique et social».