«Il était passionné par les grands textes. Pour lui, c’était une façon de se cultiver», a déclaré Isabelle Hanin, la fille.
L’hommage à Roger Hanin s’est poursuivi lundi soir au sein de l’Institut français d’Alger avec la projection de la pièce de théâtre filmée «Le Bourgeois gentilhomme», pièce en cinq actes de Molière, enregistrée au château de Pau (dans le cadre du Festival de Pau), avec Roger Hanin dans le rôle de M.Jourdain dans les années 1990.
C’est une copie Beta de l’ENA qui a été diffusée au sein de l’IFA, fera remarquer le responsable cinéma Karim Moussaoui. Brossant le portait de Roger Hanin en présence de sa fille Isabelle, il révélera l’attachement tôt de Roger Hanin pour le théâtre, puisqu’il commença à en faire vers la fin des années 1994. «Il rencontre un scénographe et il le persuade de jouer un rôle.»
En tout, Roger Hanin a joué plus de 150 auteurs durant sa vie, les plus grands classiques du 4e art français.» Au théâtre, il a débuté comme albâtrier, vu sa carrure. Il était passionné par les grands textes. Pour lui c’était une façon de se cultiver, d’apprendre des choses. Il apprenait le français comme cela aussi.
On oublie souvent que le théâtre a été extrêmement important dans sa carrière et pourtant, il avait créé un festival de théâtre à Pau où il a donné ses one-man-show. Il a en outre créé quatre pièces de théâtre notera sa fille Isabelle en préambule à cette séance de projection. Pour rappel, «Le Bourgeois gentilhomme» est une comédie-ballet de Molière, en trois, puis cinq actes (comportant respectivement 2, 5, 16, 5 et 6 scènes) 1 en prose (sauf les entrées de ballet qui sont en vers), représentée pour la première fois le 14 octobre 1670, devant la cour de Louis XIV, au château de Chambord par la troupe de Molière.
Dans cette pièce, Molière se moque d’un riche bourgeois M.Jourdain (alias M.Roger Hanin) qui veut imiter le comportement et le genre de vie des nobles. Il décide de commander un nouvel habit plus conforme à sa nouvelle condition. Il veut tout apprendre, comment manier les armes, la danse, la musique et même la philosophie. Il courtise Dorimène, amenée sous son toit par son amant, un comte autoritaire, qui entend bien profiter de la naïveté de M.Jourdain et de Dorimène.
Sa femme et Nicole, sa servante, se moquent de lui, puis s’inquiètent de le voir aussi envieux, et tentent de le ramener à la réalité du prochain mariage de sa fille Lucile avec Cléonte. Mais ce dernier n’étant pas gentilhomme, M.Jourdain refuse cette union. Avec l’aide de son valet Covielle, Cléonte se fait passer pour le fils du Grand Turc et obtient ainsi le consentement de M.Jourdain. Ce dernier se croit parvenu à la plus haute noblesse après avoir été promu «Mamamouchi «lors d’une cérémonie turque burlesque organisée par les complices de Covielle. S’ensuit des scènes des plus cocasses où le spectateur rit avec bon coeur à ce spectacle bien divertissant et drôle.