Le Rassemblement national démocratique (RND) a estimé dimanche que la décision du Mouvement de la société pour la paix (MSP) de se retirer de l’Alliance présidentielle était « souveraine ».
Le porte parole du RND, M. Miloud Chorfi, a indiqué à l’APS que le parti « regrette profondément le retrait de l’un des partis de l’Alliance présidentielle », cependant, a-t-il ajouté, la décision du MSP « est souveraine et nous la respectons ».
M. Chorfi a indiqué que l’Alliance entre le RND, le MSP et le FLN, « est une alliance autour du programme du président de la République en vue de sa concrétisation et non une fusion de partis ».
Il a en outre affirmé que le RND « reste fidèle aux principes de création de ce pole et réitère son engagement à continuer d’œuvrer à la concrétisation du programme présidentiel » ajoutant que sa formation politique était « profondément convaincue que le premier magistrat du pays a donné dans son allocution d’ouverture de l’année judiciaire (21 décembre denier) toutes les garanties pour que les prochaines échéances soient crédibles et transparentes ».
M. Chorfi a souhaité que les prochaines échéances « soient une opportunité pour une compétition loyale » ajoutant que la décision de retrait du MSP de l’Alliance « ne détériore en rien les liens d’amitié ».
Le parti du FLN, avait estimé, rappelle-t-on, que la décision de retrait du Mouvement de l’Alliance présidentielle était un « non événement, prévisible, et ne mérite aucun commentaire ».
Le MSP a décidé au terme des travaux de son conseil consultatif national (Majliss Echoura), dimanche, de se retirer de l’Alliance présidentielle.
L’Alliance présidentielle qui a été créée en 2004 en vue de concrétiser le programme du président de la République est présidée périodiquement par l’un des trois partis, la dernière réunion ayant eu lieu le 18 décembre. La présidence de l’Alliance devait passer du parti du FLN au MSP en juillet dernier.
Le président du MSP, M. Bouguerra Soltani, avait déclaré vendredi à l’ouverture de la session ordinaire du Majliss Echoura que 2012 sera pour son Mouvement « l’année de la compétition et non celle de l’Alliance », estimant que continuer à composer avec l’Alliance « à l’horizontale » c’est « persister dans la médiocrité politique qui ne sert ni le pays ni le citoyen ».
Le Mouvement « aspire à la compétition aux hauts postes et a besoin essentiellement pour cela de se libérer du double langage, a-t-il ajouté