Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, poursuit sa difficile mission de «rassembler» les rangs du parti et de «préserver» son unité en prévision du prochain congrès qui décidera de l’avenir de ce parti. Après avoir rencontré les coordinateurs de wilaya sur trois rencontres tenues les 1er, 2 et 3 février, la prochaine étape de cette concertation, menée en vue d’examiner de prés la situation des structures de base du RND, consiste à rencontrer les deux groupes du parti des Chambres parlementaires pour discuter de la situation interne du parti.
La date de cette rencontre n’a toujours pas été arrêtée. Elle pourrait être programmée pour le début du mois prochain, avant ou après l’ouverture de la prochaine session parlementaire. «Le SG a un agenda très chargé entre ses fonctions au Sénat, ses missions et son travail au parti.
Il a évoqué cette rencontre avec les parlementaires qu’il compte tenir dans les prochaines semaines, certainement juste avant ou juste après l’ouverture de la session parlementaires pour s’assurer que tous les députés et les sénateurs seront présents sauf en cas d’urgence nécessitant sa tenue avant», selon notre source. Les réunions avec les trois groupes des coordinateurs ont été consacrées à «exprimer la volonté et la nécessité de préserver la stabilité du RND, de resserrer ses rangs afin de maintenir ses acquis arrachés durant sa carrière politique et surtout son positionnement de deuxième force politique». M. Bensalah a demandé aux cadres des wilayas «de rester fidèles aux principes du parti et à œuvrer à communiquer et à maintenir la stabilité du parti au niveau de la base».
La question de l’instabilité du parti qui règne dans certaines wilayas n’a pas été évoquée lors de ces rencontres, encore moins la contestation de certains coordinateurs à l’origine d’une dispersion des rangs du parti. «Personne ne peut décider du devenir des coordinateurs de wilaya, et personne ne peut les toucher ou les déloger avant le prochain congrès, seule instance habilitée à opérer ce changement», affirment nos sources.
Cette question fait d’ailleurs tache d’huile au sein de l’actuelle commission chargée de la préparation de la prochaine session extraordinaire du parti prévue en mars prochain.
Les éléments ayant initié le mouvement de redressement du parti ont exigé le changement des coordinateurs et du bureau politique comme mesures concrètes prouvant le changement tant désiré au sein du RND. «La commission de préparation du congrès fait son travail dans les meilleures conditions et il n’est pas question actuellement de prendre des décision d’exclusion ou de changement, d’autant que personne ne peut le faire en dehors du congrès.» Sur la position des redresseurs, des coordinateurs ripostent :
«Après le départ d’Ahmed Ouyahia de la tête du parti, ces éléments n’ont aucune autre condition à imposer sur la gestion du parti et de ses structures. Je pense qu’ils ont obtenu ce qu’ils cherchaient, c’est-à-dire le départ du SG, alors, ce n’est pas la peine de demander plus», diront-ils.
A noter que Bensalah n’a toujours pas nommé les deux cadres devant faire partie de la commission technique chargée de la préparation de la réunion du conseil national composé de huit membres, parité des deux clans. L’autre élément qui marque cette phase de l’après-Ouyahia est l’absence de débat sur le nom de son successeur.