RMC refait le match

RMC refait le match

Patrick M’boma : «Le penalty est valable» > Ali Benarbia : «Le Maroc m’a déçu» > Daniel Riolo : «Le Maroc ne pouvait pas bouger» > Gilbert Brisbois : «Gerets s’est trompé avec El-Arabi» > Rodolphe Massé : «Djebbour a été énorme !»

Comme nous vous l’annoncions déjà dans l’édition d’hier, à l’occasion du match Algérie-Maroc, l’un de nos correspondants en France, Mohamed Bouguerra, était invité sur le plateau de RMC aux côtés des «consultants football africains», habituels de la radio, le Camerounais Patrick M’boma et l’ancien stratège des Verts, Ali Benarbia. La radio avait fait de notre derby maghrébin, le fil rouge de l’émission l’After-foot et les intervenants étaient amenés à réagir et à commenter tout au long du match, les débats étant menés par Gilbert Brisbois, rédacteur en chef sport de RMC, créateur et co-présentateur de l’émission. Rappelons que l’After foot, c’est l’émission phare de la radio française RMC, et même du groupe Next Radio TV tout entier. Le seul talk show radio, qui analyse les matchs dès le coup de sifflet final, sans langue de bois et sans complaisance aucune, a comme particularité, d’ouvrir aussi le micro aux supporters des deux camps. Notre correspondant a décidé de vous faire suivre le match Algérie-Maroc vu à travers le prisme de l’équipe de l’After-foot et en vous narrant les coulisses comme si vous y étiez.



Après avoir passé la sécurité, je monte au sixième étage, et à l’ouverture de l’ascenseur, un jeune employé de la radio m’attendait pour m’emmener au studio en me frayant un chemin à travers la rédaction qui s’agitait comme une fourmilière.

J’arrive enfin au studio, un studio ultra moderne, qui ressemblait plus au cockpit d’un vaisseau spatial d’un film de science-fiction qu’à une régie radio. Je fus présenté brièvement à l’équipe sur place qui allait suivre le match avec moi, composée des journalistes Gilbert Brisbois, rédacteur en chef sport de RMC, créateur et co-présentateur de l’After, du sulfureux Daniel Riolo, de Jean-François Perès, de Rodolphe Massé et des consultants Patrick M’boma et Ali Benarbia.

Une équipe de connaisseurs, très au fait du football algérien et africain, appelée affectueusement la «dream team» de RMC. Je me suis tout de suite mis dans l’ambiance du match, car un des nombreux écrans plasma qui tapissaient le mur, diffusait les images de nos joueurs concentrés en écoutant l’hymne national. A partir de là, j’ai oublié que j’étais sur RMC et j’ai regardé le match avec une boule au ventre, comme chaque Algérien sur la planète, à la seule différence que j’avais une feuille et un stylo pour faire mon travail et saisir tous les moments importants de ce match devenu historique.

Patrick M’boma : «Une victoire logique»

«Je n’ai pas été surpris par l’engagement des deux équipes, nous avons pu voir beaucoup de contacts rugueux et je suis étonné qu’il n’y ait pas eu plus de cartons que cela. L’Algérie avait pour obligation de gagner pour recoller dans ce groupe, c’est chose faite.

Le Maroc a semblé crispé par l’enjeu, il n’a pas réussi à développer son football et même si l’Algérie n’a pas été ultra concurrente dans le jeu, ils ont saisi l’opportunité, sur ce penalty jugé totalement valable, pour contenir l’équipe marocaine quasiment jusqu’à la fin du match. Il y a eu, certes, une ou deux situations pour le Maroc qui auraient pu compromettre cette victoire de l’Algérie, mais au final, c’est une victoire acquise logiquement en ce qui me concerne.»

Ali Benarbia :«Je suis déçu par la prestation des Marocains»

«Il semble que la défaite de Bangui a porté ses fruits, car on a retrouvé une équipe d’Algérie solidaire, bien en place, qui a toujours son problème d’animation et d’efficacité offensive, certes, mais qui a retrouvé ce qui faisait sa force, la défense. L’Algérie a prouvé qu’elle n’est jamais aussi dangereuse que lorsqu’elle est au pied du mur et que c’est dans l’adversité qu’elle se révèle vraiment. Enfin, le point positif côté algérien, c’est que la défense s’en sort renforcée. Tout le monde était d’accord pour dire que notre point fort c’était la charnière centrale Bougherra-Halliche qui est, on peut le dire, la meilleure d’Afrique et qu’il y avait une sorte de «dépendance» vis-à-vis de ces joueurs là.

Le match d’hier a prouvé le contraire, puisque concernant la charnière centrale, l’Algérie a prouvé avec Bouzid et Medjani, qui ont fait un match remarquable, qu’elle avait une profondeur de banc impressionnante. Concernant l’équipe des Lions de l’Atlas, dont j’avais entendu le plus grand bien et que je n’avais jamais vu évoluer, j’ai été très déçu, car il n’y avait aucun meneur de jeu dans cette équipe, aucune construction et une grande nervosité. Mis à part deux ou trois occasions, le gardien M’bolhi a passé une soirée tranquille, car les Marocains avaient déjà du mal à aligner trois passes de suite.»