Avant d’aller défier, toute à l’heure, Manchester United et faire de son mieux pour assurer le titre dès aujourd’hui, Riyad a levé le mystère. Il n’attendra pas les célébrations pour dédicacer son bonheur ! Il n’attendra pas la remise du plus Royal des trophées footballistiques pour établir l’ordre protocolaire des « dédicaçables » (!!!).
Tout sera pour lui, pour son père Ahmed. His Father s’en est allé, terrassé par une crise cardiaque. C’était il y a dix ans, Riyad avait 15 ans. Salarié modeste à l’image des centaines de milliers des laborieux du bled qui se sont épuisés au crédit des Trente Glorieuses, « Papa Ahmed » avait souhaité voir son bambin s’en sortir grâce au ballon.
En le voyant tripoter la balle au pied de la cité de Sarcelles, Father Ahmed savait que la magie était au bout du pied de son rejeton. Il savait que la cervelle du bambin était un « mokh footballistique » en devenir !
Du coup « Papa Ahmed » s’est mis dans le rôle de l’instituteur tatillon qui harcèle à coup de devoirs. Il encourage Riyad à persévérer et cultiver son talent en herbe. Le petit lutin s’exécute et le départ sans retour du Father dope sa détermination.
Depuis l’âge de 15 ans, depuis dix ans, Riyad travaille d’arrache-pied. En dépit de la précarité de la situation familiale, il résiste au chagrin et y trouve une matière à dopage légal. Il se forge et traverse La Manche à la recherche d’un environnement plus favorable. En un temps record, le coup d’essai se transforme en coup du maître.
Son identité et sa silhouette éternellement souriante sortent de Sarcelles et ses barres urbanistiques et rayonnent sur toute la Planète grâce à la révolution numérique. Un titre de « The Best Player » in the most prestigious football league in the world et le très envié titre de l’English Premier League.
En trônant sur le toit du monde, en devenant, actualité oblige, le footballeur le plus célèbre du monde, l’enfant modeste de Sarcelles arrive à contenir ses émotions.
À la veille de prendre la route pour Old Trafford au pays de George Best et du Sir Alex Fergusson, Riyad sacrifie à une de ces rencontres de ressourcement auxquelles il est habitué. Via les colonnes de The Daily Express, il a une pensée pour Father Ahmed. « WHERE I AM NOW IS ALL FOR HIM ». Le bonheur que Riyad vit depuis le début de saison et les couronnes royales que la Nation de Sa Gracieuse Majesté lui tresse depuis quelques jours, c’est à « Papa Ahmed » qu’il les doit !!!