En fin de semaine dernière, un accident entre une rame de tramway et une voiture a été évité de justesse au niveau d’une intersection des voies automobiles et du tramway. Un chauffard, visiblement pressé et ne mesurant pas les risques encourus, a osé emprunter le passage malgré les signaux lumineux et ceux d’un agent affecté à cet endroit précis et qui lui brandissait un panneau de signalisation pour céder le passage au tramway.
Ce cas n’est pas isolé et montre encore une fois l’inconscience des citoyens face aux risques, et ce, malgré les diverses campagnes de sensibilisation menées par l’entreprise de gestion du tramway d’Oran (EMA) et qui à chaque fois rappelle à travers plusieurs supports les règles imposées aux piétons et aux automobilistes.
Sur les 18 kilomètres du tracé du tramway, force est de constater que des citoyens continuent de piétiner la voie réservée à ce moyen de transport dont l’entrée en exploitation effective est programmée dans les prochaines semaines, et ce, au moment où des essais techniques, de plus en plus fréquents, sont effectués quotidiennement. Il parait ainsi que ce mode de transport, qui constitue une nouveauté, pour les Oranais nécessite une sensibilisation soutenue avec l’adhésion en premier lieu des adultes qui, selon un citoyen averti, doivent donner le meilleur exemple. L’institution éducative et les comités de quartiers doivent également s’impliquer dans cette mission de grand intérêt public.
Au palais des expositions d’Oran et durant toutes les vacances scolaires, l’entreprise en charge de la mise en service du tramway a organisé un concours de dessin à l’intention des enfants avec des imprégnations aux règles de précautions, car, comme avancent les organisateurs de cette activité éducative, «les enfants sont les meilleurs messagers auprès des adultes». Des piétons continuent d’emprunter la voie, alors que des passages leur sont réservés et sont reconnaissables aussi bien à la plaque de signalisation qu’à la couleur rouge du pavé avec en plus une barrière faite de quatre piquets afin d’éviter le passage des voitures. Ces espaces pour piétons sont généralement installés à la proximité de chaque arrêt, mais qui servent quand même de traversées aux conducteurs des deux roues.
Reste les pilonnes électriques qui au moindre contact peut engendrer une électrocution, les citoyens estiment que leur sécurisation s’impose soit à travers des grillages ou bien avec des signaux plus visibles à la place de simples écriteaux annonçant le danger. Ainsi, il apparaît clairement que la sensibilisation des citoyens sur les risques de ce nouveau mode de transport est une œuvre de longue durée et qui nécessite, pourquoi pas, le recours à des mesures dissuasives comme les amendes à l’encontre de tout auteur d’infraction.
K.Z.
