Les expériences douloureuses vécues ces dernières années, notamment en matière d’inondations ont conduit la Protection civile à mieux s’y préparer.
Les architectes ont souvent recommandé de mettre l’accent sur la mission de suivi et de contrôle des travaux de construction dans les villes pour en faire des lieux indemnes d’inondations, ce qui a été, longtemps négligé et a engendré des villes sauvages au mépris de la loi et du bien-être du citoyen. Les architectes recommandent une intervention énergique et urgente de l’Etat pour freiner toutes ces dérives avec les risques de catastrophes naturelles qui en découlent, notamment les inondations. Néanmoins, la Protection civile s’est préparée pour lutter contre les inondations menaçant toujours les villes car ce ne sont pas les risques d’inondation qui manquent lors de la saison hivernale.
Les unités de la Protection civile sont prêtes à intervenir à Alger et dans d’autres wilayas en cas d’inondations. Pour les wilayas à risques, il y a même un plan de prévention et d’intervention pour faire face à d’éventuelles inondations lors de la saison hivernale. Dès l’approbation des walis, le service de protection générale met en place le dispositif. De source sûre, on a appris que des arrêtés sont signés par les walis afin de valider le plan d’intervention inondation préparé chaque année et faisant appel à la contribution de nombreux services avec une mission définie dévolue à chacun d’entre eux. Il y a bien sûr, les secours et le sauvetage mais le plan a aussi en charge la sécurité et l’ordre public (sûreté de wilaya), l’hydraulique et les ressources en eau, l’évacuation et l’hygiène, les travaux publics ainsi que l’équipement et le transport (camions pour déblayer ou bus pour évacuer des familles). Ces services sont sous la tutelle de la wilaya qui s’occupe aussi de l’information et de la coordination grâce à la mise en place d’un poste de commandement opérationnel.
La Protection générale prépare aussi un module du recasement provisoire défini selon les capacités de chaque commune qui dispose de lieux d’accueil comme les salles de sport et les Maisons de jeunes.

La Protection civile saisit ces directions dès le mois d’août pour actualiser le plan d’intervention et le doter en moyens humains et matériels pour intervenir en cas d’inondation. Sont ainsi préparées les motopompes, les cuissardes et les embarcations à fond plat. Les unités qui reçoivent un bulletin météo spécial (BMS) sont placées en alerte. La Protection civile recense et répertorie les points noirs risquant des inondations comme les routes et les cités, et ce en collaboration avec les services de l’hydraulique et chaque unité a un secteur d’intervention qui lui est destiné.
Les unités se prépositionnent à titre préventif, entre autres, à proximité des trémies pour ne pas être prises au dépourvu. La Protection civile a ainsi mis à profit les expériences précédentes comme lors de l’inondation de la trémie du Ruisseau à Alger.