Après ses échec cinglants en Syrie et en Égypte, celui qui se prend pour le nouveau calife du nouvel empire ottoman, Erdogan, le Premier ministre turc, rêve de déstabiliser l’Algérie ou à défaut tout faire avec certains de ses puissants alliés en Israël, en Arabie saoudite et aux États-Unis, pour favoriser l’arrivée au pouvoir d’islamo-conservateurs à sa solde.
Nullement découragé par ses échecs en Syrie grâce à la résistance héroïque des Syriens et le réveil nassériste égyptien qui ont mis en déroute ses plans, Erdogan ne baisse pas pour autant les bras, avec ses attaques permanentes contre l’Égypte et ses menées subversives contre l’Algérie. Ainsi et selon le site électronique Tunisie secret des contacts ont été pris avec plusieurs personnalités de l’opposition algérienne, des milieux dits des droits de l’homme ainsi que de jeunes cybers-collabos déjà pris en charge par Freedom House, pour les mobiliser contre ce qu’ils appellent la junte militaire. Des invitations officielles leur ont été adressées pour participer à un grand symposium qui aura lieu prochainement à Istanbul, sous le haut patronage d’Erdogan. L’astuce trouvée pour dissimuler les véritables intentions de ce dernier, c’est de rassembler toutes ces personnalités et organisations algériennes, autour d’un thème fédérateur : exiger du pouvoir syrien la restitution du burnous de l’Émir Abdelkhader ! L’idée a l’air anecdotique, mais au pays de l’islamisme «modéré», on ne manque pas d’imagination ! En réalité, cette manœuvre erdoganienne est une réplique à la visite qu’un groupe de personnalités politiques, de journalistes et d’intellectuels algériens a récemment effectuée en Syrie. Ces patriotes algériens ont rencontré le président Bachar Al-Assad et ont publiquement déclaré leur soutien à l’État et au peuple syrien contre l’invasion terroriste supervisée par l’Occident et financée par le Qatar et l’Arabie saoudite. Lors de cette rencontre, ils ont offert au président syrien un burnous traditionnel algérien, ainsi qu’une toile représentant l’Émir Abdelkader. Tout cela a évidemment fortement contrarié le chef des frères musulmans turcs et l’allié stratégique d’Israël, dont l’un des sbires a déclaré sur El Djazira que «la vraie opposition algérienne n’est pas libre de ses mouvements et de ses opinions, tant au sujet de la situation intérieure algérienne qu’au sujet des pays du printemps arabe et tout particulièrement de la Syrie». Depuis le retournement de situation en Égypte en juillet dernier, Recep Tayyip Erdogan n’est plus dans la Taquiyya (duplicité) chère aux frères musulmans. Le 22 novembre dernier, réagissant à l’expulsion de son ambassadeur au Caire Fouad Tougay, il a déclaré que son gouvernement ne «respecterait jamais des dirigeants installés par des militaires», n’hésitant pas à singer, le symbole des frères, la main aux quatre doigts de Rabia. «Je ne respecterai jamais ceux qui sont arrivés au pouvoir par un coup d’État», a-t-il dit devant des journalistes, en ajoutant que 60 ans de dictature militaire et de corruption ont ruiné l’Égypte. Mais celui qui parle de corruption en Égypte et ailleurs a été épinglé par le quotidien suisse, Le Temps, qui a révélé l’existence de 7 comptes bancaires en Suisse portant le nom de Erdogan , de son fils Ahmet Bourak et de son épouse Amina. Face aux critiques de l’opposition en exil, Erdogan a fini par reconnaître que sa fortune personnelle s’élève à 1,2 millions de dollars, qu’il possède deux terrains d’une valeur de 37 000 dollars, qu’il détient 10% des parts de la société de son fils «Bourak Alimentaire et Commerciale». Mais Rahmi Koç, l’une des plus grosses fortunes de Turquie, a déclaré que la fortune d’Erdogan s’élève à 1 milliard de dollars, que ses quatre fils monopolisent le monde des affaires, qu’il a acheté à son fils Ahmet Bourak un bateau cargo pour 2 millions de dollars, et à son fils Bilal un complexe industriel en Bulgarie… « Le Monsieur propre de l’islamisme «modéré» devrait donc balayer devant sa propre porte, avant de critiquer la « junte algérienne», le régime égyptien et le président Bachar Al-Assad, qui a osé mettre en échec le plan islamo-sioniste dans la région», souligne Tunisie Secret.
M. B.