Risque terroriste en Algérie,Le gros mensonge des Occidentaux

Risque terroriste en Algérie,Le gros mensonge des Occidentaux

Cette sortie renseigne sur «l’ignorance» de la France des réalités du terrain

Le jeu trouble, hypocritement mis en oeuvre par les Occidentaux à l’endroit de l’Algérie et qui n’est pas nouveau, ne renseigne-t-il pas sur un double discours dans la politique extérieure de l’Europe et des Etats-Unis?

On veut faire d’elle le leader de la lutte antiterroriste en Afrique, on reconnaît sa force régionale, sa puissance militaire et on admet avec détermination son expérience incontestable, d’ailleurs, vantée par des spécialistes, cependant, elle est déconseillée à leurs ressortissants!

Le jeu trouble, hypocritement mis en oeuvre par les Occidentaux à l’endroit de l’Algérie qui n’est pas nouveau, ne renseigne t-il pas sur un double discours dans la politique extérieure de l’Europe et des Etats-Unis? Tout indique que c’est le cas. Suivant la même initiative que les USA, qui avaient par le biais de leur département d’Etat dans une note publiée le 19 février dernier, «mis en garde ses ressortissants des risques de se rendre en Algérie», c’est au tour de la France de formuler les mêmes avertissements.

Le journal Le Monde rapporte dans sa dernière édition, que le site internet du Quai d’Orsay avait modifié ses conseils à ses ressortissants qui souhaitent se rendre en Algérie. Une modification passée sous silence avant que cet organe de presse ne la dévoile au grand public. «Une grande partie de l’Algérie est formellement déconseillée aux voyageurs français», souligne le quotidien en citant le site Internet, le Quai d’Orsay. Ajoutant que ce dernier soutenait que «jusqu’à nouvel ordre, tout déplacement est formellement déconseillé à nos ressortissants au sud et au centre de l’Algérie, dans la zone rouge définie par ce site (cf. carte dans la rubrique Sécurité). Dans le reste du pays, il est rappelé que les déplacements sont déconseillés sauf raison impérative». Mieux encore, on peut lire: «Tous les ressortissants français voyageant en Algérie sont appelés à se signaler au consulat général de France compétent (Alger, Oran ou Annaba). Ce signalement peut s’accomplir sans formalité par Internet.» Le mépris du Quai d’Orsay va jusqu’à souligner: «Une grande partie de l’Algérie est située dans la même zone rouge que des Etats africains défaillants: le Mali, la Mauritanie, la Libye, le Tchad, la République centrafricaine. Des États incapables de contrôler la totalité ou une partie de leur territoire. L’Algérie ne figure pas sur la liste des dix-huit États africains contrôlant intégralement leur territoire. Ces derniers bénéficient de la mention «vigilance normale» sur l’ensemble de leur superficie.» Cette sortie renseigne, néanmoins sur «l’ignorance» de la France des vraies réalités du terrain, dues certainement à la confusion des renseignements établis par ses agents secrets, mais surtout sur ses desseins. Si pour la France, l’Algérie est un pays qui est incapable de contrôler son territoire, pour Washington, c’est le niveau de la menace terroriste et des enlèvements en Algérie qui restent élevés, même si Washington estime que «les grandes villes sont très bien surveillées, les risques potentiels d’attaque existent». En ce sens, le département d’Etat américain croit que «Al Qaîda au Maghreb islamique est active et opère dans toute l’Algérie», mettant en garde dans ce contexte contre le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Mokhtar Belmokhtar considéré comme une menace et un homme à abattre. En fait les Occidentaux n’ont pas encore avalé l’assaut de Tiguentourine mené avec succès par l’Armée nationale populaire, contre des ravisseurs prétendus bien armés et entrainés.

Les mises en garde de la France et des USA concourent avec l’échec d’un complot dont les grandes lignes ont été dessinées par Mokhtar Belmokhtar, qui projetait des attaques terroristes et des opérations kamikazes contre une dizaine de wilayas avec la complicité d’un contrebandier impliqué dans le trafic d’armes et le trafic de drogue, connu pour ses liens avec les réseaux terroristes de la Libye. On est en mesure même de prétendre que les mises en garde lancées par la France et les USA à l’égard de leurs ressortissants suscitent des doutes, car cela donne l’impression que ces deux Etats semblent très bien informés du projet subversif de l’empereur du désert MBM. En dépit de toute visée, l’Algérie entend rester souveraine et prête à faire face à tout complot même bien huilé. Pendant plus de 10 ans elle a mené une lutte acharnée contre le terrorisme sans l’aide d’aucun pays. Elle est capable de continuer le même combat et poursuivre sa lutte. Quant à ceux qui présument lutter contre une horde sauvage qu’ils ont soutenue hier en Libye et soutiennent aujourd’hui en Syrie, il est temps pour eux d’assumer leurs responsabilités et de comprendre que l’Algérie a tranché et ça ne sera pas autrement, avec ou sans leur aide. Condamner énergiquement les actions répréhensibles des groupes terroristes et les financer ensuite avec l’argent des rançons, soutenir le terrorisme en Syrie et le combattre au Mali, laisse comprendre «le grand mensonge occidental» et la manipulation à double tranchant, sous couvert de ce qu’on appelle «le printemps arabe».