Lors de la présentation de sa note de conjoncture à la faveur de son 17ème colloque risque pays, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE) a décidé de maintenir la note A4 pour l’évaluation risque pays de l’Algérie.
Au lendemain de l’attaque terroriste meurtrière qui a touché le site gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas, la COFACE qui représente une clé de sortie pour les entreprises françaises, n’a donc pas jugé utile de changer la note de l’Algérie, comme l’auraient souhaité de nombreux apprentis sorciers dans l’Hexagone et même en Algérie.
En parallèle, la même compagnie a classé à B l’environnement des affaires en Algérie, alors que la cotation moyen terme a été classée risque “assez faible”.
La COFACE a pris en compte plusieurs paramètres pour noter l’Algérie : 2,6 % de croissance du PIB en 2012 (3,5 % en 2013, 8,4 % d’inflation moyenne annuelle (5 % en 2013), – 3 % de solde budgétaire (-2 % en 2013), 8,2 % de solde courant/PIB (6,5 % en 2013) et 8,5 % de dette publique (8 % en 2013.
La croissance pourra rebondir légèrement en 2013, selon la COFACE qui explique cette prévision par une augmentation modérée de la production des hydrocarbures et une poursuite du vaste programme d’investissements publics (constructions de logements, de voies ferrées et de routes).
La subvention des produits de base et la hausse des salaires dans le secteur public est à même de soutenir la consommation des ménages, estime encore cette compagnie d’assurance qui n’a pas manqué de relever, cependant, que la profession des investissements privés risque encore d’être entravée notamment par une insuffisance de financement.