Risque d’invasion acridienne en Algérie Les 20 jours à venir seront décisifs

Risque d’invasion acridienne en Algérie Les 20 jours à venir seront décisifs

Mis à part quelques individus isolés dans le sud algérien qui n’ont pas d’incidences économiques, aucune activité acridienne n’a été signalée dans cette région.

la menace acridiennevient du côté des pays du Sahel. En Algérie, lors des opérations de prospection terrestre et aérienne qui ont eu lieu entre le 28 juillet et le 6 août, s’étendant respectivement sur une superficie de 3.200 hectares et 20.220 hectares, les équipes n’ont pas détecté de faits alarmants. « Mais cela peut changer si des averses surviennent dans ces régions. Des pluies qui peuvent survenir à la fin du mois d’août et jusqu’au 15 septembre, favorisant la reproduction des criquets », a averti hier un représentant de l’Office national de la météorologie lors de la troisième réunion du comité interministériel de lutte antiacridienne, en présence de Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Déjà que les conditions écologiques et climatiques, la végétation et l’humidité notamment, sont favorables à la reproduction des criquets, de même d’ailleurs qu’au Mali et au Niger où des opérations de prospection ont été également effectuées. « Des groupes de criquets pèlerins ont été interceptés dans ces régions. Mais pour le moment, nous ne pourrons pas dire s’ils vont se rassembler et attaquer, s’ils vont de reproduire.

Mais dans 20 jours, nous serons fixés. Pour le moment, nous sommes en phase de rémission avant d’éventuelles invasions », a expliqué M. Moumen, DG de l’Institut national de la protection de la végétation (INPV). Cela dit, à titre préventif, l’INPV a établi trois scénarios. « S’il n’y aurait pas de grande activité acridienne au Sahel, nous aurons à traiter 50 000 hectares à titre préventif, si l’activité acridienne est moyenne au Mali, nous aurons à traiter 100 000 hectares et si enfin, l’activité est importante au Mali et au Niger, nous aurons à traiter 200 000 hectares », précise-t-il en assurant que notre pays a suffisamment de pesticides pour le traitement des sols tandis que 3 milliards de dinars ont été dégagés, en plus du budget initial, pour les opérations de maintenance.

« 45% de notre stock en pesticides ont été distribués.Nous avons réceptionné, par ailleurs, de nouveaux entrepôts de stockage à Bechar et à Adrar, et prochainement à Tamanrasset. Ces produits sont en plus analysés d’une façon régulière avant leur transfert et leur utilisation », assure-t-il.

Farida Belkhiri