Risque d’attentat,armes Libyennes et cannabis,10 000 policiers pour un Ramadhan exceptionnel

Risque d’attentat,armes Libyennes et cannabis,10 000 policiers pour un Ramadhan exceptionnel

Les services de sécurité sont très conscients de l’enjeu sécuritaire de ce prochain mois sacré.

Cela dit, devant la recrudescence de trafic de drogue dans les banlieues algéroises, et le retour, certes timide, du phénomène du terrorisme dans certaines villes du pays, mais aussi



la montée du taux de trafic des véhicules perpétré par des réseaux soigneusement structurés et basés dans la capitale, la Sûreté d’Alger a décidé de mobiliser pour ce mois sacré plus de 10 000 policiers dans les artères de la ville d’Alger. Un dispositif, certes important, qui reflète bel et bien une nécessité, d’autant que la conjoncture actuelle revendique cette grande mobilisation.

En effet, les lieux publics, les lieux saints, notamment les mosquées et les églises de la capitale seront hautement sécurisés, avec la mobilisation de plusieurs patrouilles pédestres et mobiles.

En tout, près de 60 patrouilles mobiles seront déployées à travers ces lieux, cela sans compter la présence d’autres éléments à cette occasion. Le plan spécial Ramadhan comprend également d’autres mesures très importantes vu la menace d’Al Qaïda au Maghreb.

Autrement dit, la Sûreté d’Alger va mobiliser un hélicoptère de type AW109LEH, équipé d’une caméra numérique et infrarouge à la fois, et ce dans le but de mieux couvrir le trafic routier et la circulation, durant la nuit, des riverains, d’autant qu’au mois de Ramadhan,

les Algérois ont tendance à se promener souvent en famille. Il est important de rappeler que durant cette fête religieuse, les groupes salafistes armés, bien entendu ceux qui appartiennent à la nébuleuse d’Aqmi, redoublent leurs activités sanguinaires afin de projeter des attentats kamikazes de grande envergure. Le but de ces terroristes est de mourir comme martyrs, et ce, en plein mois sacré.

Ces fous de Dieu n’hésitent pas à faire sauter leurs véhicules bourrés d’explosifs, ou en utilisant des ceintures explosives pour faire le maximum de victimes durant le mois sacré.

A la veille de chaque Ramadhan, des attentats terroristes sont signalés ici et là, à travers certaines villes du pays ; certes, si on compare les trois dernières années, l’activité de ces groupes criminels a beaucoup baissé, mais la menace est toujours omniprésente. Pour éviter certains scénarios catastrophiques, la Sûreté nationale a jugé utile de renforcer ses éléments sur le terrain. Une décision prise par le DGSN, faut-il le signaler.

D’autre part, les armes libyennes qui ont été dépouillées à travers les stocks dans certains villes libyennes, et dont, malheureusement, une certaine partie se trouve, aujourd’hui, entre les mains des terroristes d’Aqmi, notamment le Semtex (matière explosive militaire) sont autant de menaces qui menacent la sécurité et la stabilité du pays. Ces armes peuvent être utilisées par la nébuleuse dans le but d’opérer des attentats visant les édifices de la capitale, et ce, en plein mois de Ramadhan.

Les mosquées surveillées à la loupe

Toujours dans le cadre du plan spécial Ramadhan, les mosquées feront l’objet d’une surveillance à la loupe par les services de sécurité, afin de traquer les opportunistes qui essayent, comme chaque mois sacré, d’infiltrer ces lieux de culte afin de recruter des jeunes égarés.

Cela dit, ces lieux saints seront hautement surveillés par les policiers, d’autant que certains salafistes tentent de rallier quelques jeunes Algérois, issus des quartiers «difficiles» pour les convaincre de rejoindre les rangs d’Al Qaïda au Maghreb pour un projet d’attentat kamikaze.

Les exemples existent déjà. D’ailleurs, plusieurs jeunes habitant les quartiers est d’Alger, à titre exemple, la Montagne (Hai El Djabel) ou encore Bachjarrah et les Eucalyptus sont autant de preuves qui légitiment cette surveillance des policiers. Ces malheureux jeunes ont été utilisés par la nébuleuse pour s’attaquer aux édifices publics, notamment le siège du Palais du gouvernement, ou encore la Cour suprême de Ben Aknoun.

M. A.