Les industries alimentaires sont actuellement en pleine mutation. Dans un contexte de compétition internationale de plus en plus difficile, celles-ci doivent, toutefois, répondre aux nouvelles contraintes de réglementation mondiale d’environnement et de sécurité alimentaire. Même si le consommateur y est fortement sensibilisé, la sécurité alimentaire est l’affaire de plusieurs parties.
De la production à la vente au consommateur final, en passant par les différentes chaînes d’approvisionnement et de distribution, tous les acteurs qui interviennent ont leur part de responsabilité. Afin de sécuriser les consommateurs, plusieurs pays occidentaux ont créé des organismes spécialisés, en outre, dans le contrôle, en élaborant des critères et des paramètres parfois communs.
Le plus célèbre est le GS1. Avec plus de trente ans d’expérience, le GS1 opère notamment dans l’amélioration des chaînes d’approvisionnement dans le monde entier et propose un portefeuille diversifié de produits, solutions et services. Lors d’un mini-séminaire technique organisé par la filiale algérienne de GS1, tenu hier à l’hôtel Mercure d’Alger, les différents participants ont estimé, de prime abord, que l’absence, ou du moins le manque de contrôle de sécurité alimentaire en Algérie, justifie le choix de la tenue de ce séminaire. «Quand on sait
que ceux qui achètent un produit pour le transformer, le revendre ou le consommer veulent savoir d’où il vient, par qui et comment il a été fabriqué ou conçu, quels ont été les éventuels intermédiaires, ou en sont les livraisons, la question de la sécurité alimentaire en Algérie devient plus que d’actualité», estiment les organisateurs de cet évènement. Ces derniers soutiennent également que de graves dysfonctionnements et carences dans la protection du consommateur, notamment en ce qui concerne les procédures traitant de la protection de la vie et de la santé des personnes, de l’analyse des risques alimentaires, du principe de précaution, de protection
des intérêts des consommateurs et des principes de transparence (consultation et information des citoyens) existent en Algérie. Pour faire face à ces différents dysfonctionnements, qui portent souvent préjudice aux consommateurs, les spécialistes en la matière suggèrent le système de traçabilité. Ce dernier «répond à ces préoccupations, puisqu’il est considéré comme un puissant outil de gestion et un intéressant support d’information, notamment à destination du consommateur final», selon les experts présents à cette rencontre.
Ces derniers ajoutent également que la traçabilité offre ses services partout dans le monde dans tous les secteurs industriels, y compris dans le secteur de l’agroalimentaire en proposant de plus en plus de produits, de logiciels et des services pour optimiser les processus de production-transformation et rentabiliser des investissements en termes de production alimentaire.
S. B