Révolutions arabes,terrorisme,baisse des prix du pétrole…L’Algérie résiste à la tempête!

Révolutions arabes,terrorisme,baisse des prix du pétrole…L’Algérie résiste à la tempête!
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Cette vague appelée verte et qui a déferlé sur le Maghreb est venue mourir sur les récifs de l’Algérie au grand dam des pronostics les plus avisés.

La grave crise politique qui devait découler de la situation critique dans laquelle sont plongés le FLN et le RND qui ont constitué les ossatures des gouvernements successifs depuis près de deux décennies, met en valeur, encore un peu plus, la solidité des institutions et l’alternative aux modes de gouvernance «orthodoxes».

Le pays a fait face à des épreuves avec un réalisme et une efficacité qui n’ont vraisemblablement pas été assez mises en exergue. Crise au Sahel, révolutions tunisienne et libyenne, regain de l’islamisme en Afrique du Nord, guerre au Mali, menace terroriste (tentative de prise d’otages du site gazier d’In Amenas)…La citadelle tient le coup.

Face à des facteurs de déséquilibres chroniques qui touchent le Maghreb, en particulier, et les pays arabes, en général, l’Algérie fait figure de dernier îlot de stabilité. Une image qui est loin de constituer un simple cliché si on prend en compte, de surcroît, des prévisions économiques qui ne devraient pas être à son avantage.

Un contexte géopolitique des plus explosifs qui a été amplifié par des rapports alarmistes de l’Agence internationale de l’énergie. L’Aie vient d’annoncer dans un rapport tout récent la fin de l’ère du pétrole et celui du règne à venir des énergies non conventionnelles (pétrole et gaz de schiste), qui mettent théoriquement l’économie algérienne en première ligne des pays vulnérables et exposés à cette nouvelle donne. Son économie dépend de ses exportations d’hydrocarbures à hauteur de quelque 98%. On nous dit que les Etats-Unis d’Amérique seraient sur le point de supplanter l’Arabie Saoudite dans quelques années seulement.

C’est donc la fin annoncée du pétrole cher. La dégringolade des cours de l’or noir se profile. Qu’en est-il exactement? Contre vents et marées les prix du baril demeurent à des niveaux appréciables qui permettent au pays de faire face à une facture exponentielle (plus de 46 milliards de dollars en 2012) due à des importations massives tout en dégageant une marge positive en ce qui concerne sa balance commerciale alors que l’on donne certains gisements pour «morts». Une donne lucidement intégrée par les pouvoirs publics qui ont pris conscience que l’économie nationale ne peut plus tourner que grâce aux revenus du pétrole. «Notre économie traverse un moment crucial parce qu’elle va devoir basculer d’une demande publique à une demande privée, ménages-entreprises, voire exportations, qui tire la croissance. Il s’agit de passer d’une économie quasiment de rente à une économie de production», a déclaré, le 9 mai, le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge d’une séance de populaire questions orales à l’Assemblée populaire nationale. Pétrole uniquement. Sur le plan de la vie politique nationale, la grave crise qui devait découler de la situation critique dans laquelle sont plongées les deux principales forces politiques, le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique, du pays, majoritaires à l’Assemblée populaire nationale et qui ont constitué les ossatures des gouvernements successifs depuis près de deux décennies, met en valeur encore un peu plus la solidité des institutions et l’alternative à des modes de gouvernance «orthodoxes».

La mouvance islamiste qui s’était tenue en embuscade, après que le Mouvement de la société pour la paix ayant cru son heure venue, a claqué la porte de l’Alliance présidentielle (Fln,Rnd,Msp) à la veille des élections législatives de mai 2012, pour jouer le rôle de locomotive et prendre le pouvoir, a dû déchanter.

Un scénario qui aurait dû se réaliser dans la foulée des révolutions arabes qui ont permis aux islamistes de prendre le pouvoir en Tunisie et au Maroc.

Alors que la Libye est en proie à une «somalisation» qui ne dit pas son nom, cette vague appelée verte et qui a déferlé sur le Maghreb est venu mourir sur les récifs de l’Algérie au grand dam des pronostics les plus avisés.