Les révolutionnaires libyens sont déterminés à venger l’honneur d’Iman al Obeidi ainsi que des autres femmes libyennes qui ont été violées par les éléments des forces loyalistes de Mouammar Kadhafi.
« Nous ne négocierons jamais avec Kadhafi et ne serons satisfaits que lorsque Kadhafi soit tué », a martelé Abdenasser Sadaoui, l’un des dirigeants politiques des révolutionnaires dans la région ouest de Libye.
En colère, Abdenasser Sadaoui a déclaré à Echorouk : « Les Américains et les Britanniques nous ont invités à tenir des négociations avec Kadhafi à Londres, mais nous refusons catégoriquement cette initiative car nous voulons voir Kadhafi tué lui et ses proches. » Et d’ajouter : «Nous ne voulons pas seulement le traduire en justice, mais nous allons le chasser là où il se trouve, voire même à l’étranger
L’opposant libyen a indiqué également que 6 filles libyennes auraient été kidnappées par les forces de Kadhafi, dont deux d’elles ont été enlevées de leurs domiciles en l’absence de leurs parents. Nous ignorons toujours où se trouvent ces filles kidnappées ». L’interlocuteur s’est montré déterminé de « constituer une équipe de commandos qui aura pour mission de tuer Mouammar Kadhafi même s’il se réfugie aux États-Unis »,en signe de vengeance pour laver l’honneur des femmes libyennes violées ainsi que pour les crimes qu’il a commis pendant les 42 ans qu’il a régné au pouvoir, entre autres, l’assassinat de 1200 jeunes prisonniers à la prison Abou Salim en Libye ».
L’opposant a ajouté qu’il n’y aura pas de négociation avec Kadhafi, car ce dernier est un sanguinaire. Il a, en outre, affirmé avoir connu Iman al Obeidi et les membres de sa famille. « Iman est l’une des filles les mieux éduquées en Libye, et l’une des militantes pour la liberté », a-t-il témoigné. Il a dénoncé, en revanche, les accusations des pro- Kadhafi qui la traitent de psychopathe, alors qu’elle est en réalité une brillante étudiante et détentrice d’une licence avec mention et s’apprête à préparer son magistère ».
Au sujet de Iman al Obeidi, ignoblement, violée et tant d’autres qui avaient connu le même sort même avant la révolution, Abdenasser Sadaoui a déclaré que cette fille, étant dans un hôtel où résident des journalistes à Tripoli, avait raconté à ces derniers sa mésaventure pour que l’opinion publique soit au courant. Il a fait savoir que les autorités libyenne avaient contacté, dimanche, la maman de cette fille et lui demandant de convaincre sa fille à retirer ses propos contre des sommes d’argent inimaginables. Chose qu’avaient refusée la maman et sa fille.
Il convient de souligner que l’affaire de Iman, dont la presse internationale avait affirmé que cette dernière était violée par 15 des éléments des forces de sécurité fidèles à Kadhafi avait suscité la condamnation de l’opinion publique internationale. D’ailleurs, des centaines de femmes sont sorties dans les rues dénonçant cet acte abominable. Soulignons, enfin, que Khaled el-Kaâim, vice-ministre des Affaires étrangères libyen avait déclaré à « Sky News » qu’ « un fils d’un officier de la police libyenne a été arrêté en raison de son implication avec 4 autres personnes dans la maltraitance et le viol de Iman à Benghazi.