Nombreux sont les médecins algériens relevant du secteur public qui collaborent avec le privé. C’est n’est là un secret pour personne. Seulement, et bien qu’elle soit aujourd’hui codifiée, cette pratique communément appelée activité complémentaire, est dénoncée avec la plus grande rigueur par grand nombre de travailleurs du secteur.
Il en est de même pour le département de tutelle, puisque le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a qualifié de «déplorable» cette activité pratiquée par certains médecins et infirmiers qui ont, a-t-il estimé, porté atteinte à la profession «en travaillant illégalement dans le secteur privé», ajoutant que «cette question avait été soulevée à maintes reprises par les médecins». Le ministre a estimé que certains médecins pratiquaient l’activité complémentaire pour des raisons financières alors que l’augmentation des salaires du personnel du secteur ayant coûté à l’Etat 400 milliards de DA «a contribué à l’amélioration des conditions des travailleurs du corps médical». Aussi, Djamel Ould Abbes, qui a pris acte des doléances de ces travailleurs, a annoncé récemment la révision de cette activité, dans le cadre du nouveau Code de la santé. «Cette question sera tranchée dans le cadre du nouveau code de la santé devant être présenté au Parlement durant le 1er trimestre de l’année 2012”, devait préciser le ministre qui mettra en relief d’autres nouveautés du secteur. Il s’agira, notamment, de la réalisation de plusieurs CHU au sud du pays, conformément aux instructions du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
A ce propos, l’on apprendra que 15 candidats ont postulé pour des postes d’encadrement, dans la wilaya de Laghouat au moment ou 16 autres ont déposé leurs candidatures à Ouargla, en attendant l’aménagement des services nécessaires à la réalisation de ces hôpitaux qui nécessitent un encadrement pédagogique.
Est également inscrit au chapitre des bonnes nouvelles, la formation de 10.000 paramédicaux chaque année, durant la période s’étalant entre 2012 et 2015 ainsi que l’introduction de nouvelles spécialités au niveau des instituts de formation paramédicale relevant pédagogiquement du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Mais « la » nouvelle, tant attendue et vivement saluée par des milliers et des milliers de patients, concerne la résolution définitive, en 2012, de l’épineux problème de la pénurie de médicaments. Cela sera, en effet, possible grâce à la mise en place d’un stock de sécurité pour une durée d’un semestre et à une meilleure distribution de ces produits.
Il a, par ailleurs, rappelé que les dettes de la Pharmacie centrale des hôpitaux estimées à 30 milliards DA, ont été effacées.
Et parce que le monde n’est hélas pas uniquement fait que de bonnes nouvelles, il faut savoir que le problème de surfacturation des médicaments, apparue dans le programme de prévisions d’importation de médicaments présenté au ministère, devrait atteindre, selon le ministre, 150 millions de dollars en 2012. M. Ould Abbas qui qualifiera, à juste titre, cette surfacturation de “très grave” ; la comparera à un “transfert illégal de devises” avant d’afficher haut et fort sa détermination «à mettre fin à ces manipulations et pratiques de corruption.”
Soraya G.