Révision de la loi sur les hydrocarbures pour inciter l’investissement étranger dans l’exploration

Révision de la loi sur les hydrocarbures pour inciter l’investissement étranger dans l’exploration
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L’Algérie compte revoir la loi sur les hydrocarbures en introduisant de nouvelles incitations, pour notamment relancer l’investissement étranger dans l’exploration, a annoncé mardi à Doha, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi.

La raison avouée de cette décision : le besoin d’attirer des partenaires solides et expérimentés en mesure d’aider l’Algérie à accroître ses réserves d’hydrocarbures, est-il indiqué.



Selon le ministre, les nouvelles technologies introduites dans l’exploration ces dernières années permettent à l’Algérie d’entrevoir de nouvelles possibilités d’augmenter de manière très significative ses réserves d’hydrocarbures, d’où le besoin de l’Algérie d’établir des partenariats avec ces sociétés pour les appliquer à grande échelle afin d’intensifier la prospection même dans l’offshore et les zones peu connues, précise le ministre.

“Cela conduit naturellement à une adaptation d’un certain nombre de mesures incitatives de la loi 05-07 qui a été adoptée dans un environnement où ces technologies n’existaient pas et où les prix de pétrole évoluaient entre 20 et 30 dollars”, relève M. Yousfi. Quant aux amendements à introduire, ils concernent certaines mesures fiscales et aussi des dispositions contractuelles entre Sonatrach et ses partenaires, fait savoir le ministre. En fait, de nombreuses dispositions de la loi sur les hydrocarbures étaient rejetées par les sociétés étrangères.

Le départ de ces sociétés étrangères, en désaccord avec ces dispositions, risque d’entraîner d’abord une baisse de la production du pétrole et du gaz. Une baisse qui mettra l’Etat dans l’impossibilité de répondre aux besoins internes en hausse et surtout à la demande externe de ses clients européens, en particulier. Effet tache d’huile oblige, cela voudra dire aussi des retombées négatives, en termes de recettes pétrolières. Consciente de la complexité des enjeux qu’impose la réalité internationale, l’Algérie se doit d’engager des changements qui lui permettront de conserver sa place et son rôle. Il est à retenir que la réforme de la loi sur les hydrocarbures a été modifiée à deux reprises en 2005 et 2006, en tenant compte du contexte qui prévalait alors. Aujourd’hui, le cadre juridique et législatif ne paraît pas répondre aux attentes des partenaires de la Sonatrach, tant il fausse leurs prévisions. Cela dit, il existe d’autres écueils qui gênent les compagnies pétrolières. On invoque, notamment la taxe imposée aux partenaires étrangers sur tout baril vendu à plus de 30 dollars. La rétroactivité de cette taxe a suscité encore plus de mécontentement des compagnies étrangères.

Il y a aussi l’obligation faite à ces compagnies de ne pas détenir la majorité dans les investissements. A cela viennent s’ajouter d’autres fiscalités qui n’arrangent pas les affaires de ces compagnies contestataires. Mais au moment où les spéculations vont bon train sur la l’opportunité et la pertinence d’une telle décision, M. Yousfi coupe court à toute polémique, en affirmant d’abord que “l’Algérie gardait sa souveraineté sur ses réserves” et que la révision de la loi sur les hydrocarbures ne va pas concerner son fondement qui est la règle de 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie dans le secteur des hydrocarbures.

“Ces incitations seront apportées, notamment pour booster l’exploration dans l’offshore et les hydrocarbures non-conventionnels”, a précisé le ministre à la presse internationale qui lui demandait des détails sur la révision de la loi 05/07, relative aux hydrocarbures.

Farid B.

Opep-production

L’Algérie examine toutes les options possibles

Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a déclaré hier à Doha que l’Algérie est en train d’examiner toutes les options possibles pour la réunion de l’Opep, prévue le 14 décembre, sans se prononcer sur la position qu’elle allait défendre la semaine prochaine à Vienne.

« Nous sommes en train d’étudier toutes les options et nous allons exprimer notre position la semaine prochaine », a déclaré M. Yousfi à la presse en marge de la session ministérielle animée par l’Algérie lors du Congrès mondial du pétrole. Le ministre répondait à une question sur la position que va défendre l’Algérie lors de cette réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). « Nous allons voir la semaine prochaine. Lors de cette réunion, nous allons analyser la situation (du marché pétrolier) et nous allons prendre la décision après les consultations », a-t-il répondu à une autre question sur un probable maintien de la production de l’organisation pétrolière. L’examen du marché pétrolier international, notamment l’offre et la demande et le retour de la production de la Libye sur ce marché figurent au menu de l’Opep qui assure quelque 40% de la production mondiale de pétrole brut.

Plan de développement de Sonatrach

M. Kamel Eddine Chikhi : “Le coût des investissementssera de 62,4 milliards de dollars”

Lors de cette session, le directeur central des associations du groupe Sonatrach, M. Kamel Eddine Chikhi, a présenté hier à Doha le plan de développement de Sonatrach à moyen terme. En termes d’investissements, ce plan va coûter 62,4 milliards de dollars, dont 75% représentant des investissements dans l’aval pétrolier et gazier, et 12% dans l’exploration, selon les chiffres fournis par ce responsable.