Révision de la constitution,Rien n’a encore été décidé

Révision de la constitution,Rien n’a encore été décidé

La question du mode d’adoption du futur amendement de la Constitution n’a toujours pas été tranchée, a expliqué, hier, le Premier ministre en marge de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire de printemps.

Nul ne semble savoir comment se déroulera la prochaine révision de la Constitution. Pas même Abdelmalek Sellal. Interrogé à ce propos, hier, à la sortie des hémicycles de l’Assemblée et du Conseil de la nation, le Premier ministre s’est montré évasif. Contradictoire même. «La révision est à l’ordre du jour, ça va se faire dans les tout prochains mois», a-t-il expliqué à la presse. Interrogé sur le mode d’adoption, il s’est contenté d’indiquer que rien n’a encore été décidé, «rien ne transparaît».

«La Constitution est claire : le projet d’amendement passe devant le Parlement en ses deux Chambres réunies et si les changements touchent aux équilibres du pouvoir, il sera nécessaire d’aller vers un référendum. Le président a dit clairement et précisément que la procédure sera respectée. Pour l’instant rien ne transparaît», a-t-il dit à un groupe de journalistes. Dans une autre déclaration à la presse, Sellal affirme que la nouvelle loi fondamentale sera soumise à référendum. «Bien sûr qu’il y aura un référendum pour la révision constitutionnelle», a notamment rapporté l’agence Algérie Presse Service. Pour ce qui est de la nature des amendements, le Premier ministre a indiqué que les avis et recommandations des partis politiques ont été pris en considération. «J’ai eu des discussions avec tous les partis politiques représentés au sein du Parlement, 27 formations précisément. J’ai demandé leur avis sur cette question que j’ai ensuite transmis à la Commission chargée de l’étude du projet. L’avant-projet sera ensuite présenté devant le Parlement.» Mais là encore, Abdelmalek Sellal n’a donné aucun détail sur le rôle précis de cette commission ni même de sa composante.

«Cette commission se situe au niveau du gouvernement. Ce sont des travaux préliminaires.» Rappelons que le président de la République s’était engagé, dans son discours à la nation du 15 avril 2011, à procéder à la révision de la Constitution. Mais à l’approche des élections présidentielles de 2014, l’amendement est au cœur d’enjeux politiques importants. A commencer par l’épineuse question de la limitation et de la durée du mandat présidentiel. La révision étant décidée à l’initiative du président de la République, comme le stipule clairement l’article 174 de la Constitution, il faudra donc attendre le signal de Abdelaziz Bouteflika.

T. H.