Revision de la constitution, Saadani dévoile les véritables enjeux

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Le secrétaire général du FLN Amar Saadani est le seul à continuer d’évoquer une révision de la constitution avant la tenue de l’élection présidentielle. Et il en parle avec certitude. Depuis Bel Abbes où il se trouvait hier, vendredi, il a affirmé en effet que « la révision de la constitution interviendra avant l’élection présidentielle. »

Ce n’est pas nouveau chez lui mais, à quatre mois de cette échéance, il prend un sérieux risque de se voir démenti, d’autant que des proches de Said Bouteflka comme Sellal ou Benyounes déclarent le contraire.



Sauf à considérer qu’il soit le seul à être véritablement dans le secret d’alcôve – ce qui est peu vraisemblable – la polémique qui nait et enfle autour de cette révision peut être un des signes qui confirment les dissensions qui apparaissent dans le clan de Bouteflika.

Les délais semblent, en effet, courts pour procéder à une révision de la constitution suivie immédiatement d’une élection présidentielle. Mais on se souvient du scénario de Hafedh Al Assad qui, se sentant à l’article de la mort, modifia la loi fondamentale de la Syrie au pied levé uniquement pour permettre à son fils de lui succéder.

LG Algérie

Hafedh Al Assad avait trituré la constitution syrienne pour abaisser l’âge requis pour une candidature à la présidence. Un costume taillé à la mesure de Bachar Al Assad.

On sait ce qu’il est advenu de la Syrie, après cette succession dynastique. Si Bouteflika, grandement diminué, révise la constitution avant l’élection présidentielle, c’est qu’il sent l’urgence d’instituer le poste de vice-président, seule garantie à ses yeux de pérennité du pouvoir du clan. Amar Saadani veut peser sur le choix de celui qui a toutes les chances de prendre le relais en cours de mandat. D’ailleurs, il ferraille à tailler des croupières au premier ministre – protégé de Said Bouteflika (et de Toufik ?) qu’il renvoya, dans une fracassante déclaration, à refaire ses classes d’apprenti politique. De Bel Abbes, il lui a répété encore l’estocade : « le FLN ne jouera plus de match amical, il gouvernera seul et les autres doivent comprendre clairement cela »

Hamid Guerni