La révision de la Constitution et l’élection présidentielle prévues en 2014 font parler les acteurs politiques. La surveillance de ce scrutin est aussi un thème à débat pour la classe politique qui s’emballe d’ores et déjà.
L’activité politique de ces derniers jours reste dominée par le débat autour de la révision de la Constitution. En témoigne l’action politique on ne peut mieux intense qui caractérise la scène politique largement dominée par deux thèmes, à savoir la révision de la Constitution et l’élection présidentielle prévues en 2014.
Ces deux thématiques font donc débat et donnent matière à la classe politique, notamment les nouveaux partis politiques, accrédités à la faveur de la loi sur les partis politiques. C’est dire que la révision constitutionnelle et la présidentielle, étroitement liées l’une à l’autre, emballent la classe politique.
Ainsi, tous les acteurs de la scène politique évoquent et abordent systématiquement les prochaines échéances électorales. Si la classe politique reste divisée sur la priorité de la révision sur la tenue de l’élection présidentielle en 2014, il n’en demeure pas moins qu’elle en fait ses choux gras.
Ce week-end, nombreux sont les partis qui ont fait de ces deux questions importantes les thèmes favoris de leurs discours et sorties médiatiques. Dans ce sens, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a appelé la classe politique à s’éloigner de toute suspicion anticipée et infondée quant à la régularité de la prochaine élection présidentielle.
Sahli a mis en garde les formations politiques contre toute crainte à l’égard de la capacité et la volonté des institutions de l’Etat d’organiser les prochaines échéances électorales dans un climat de neutralité totale. Il a précisé à ce propos, que la revendication de certains partis politiques liée à la supervision par une commission indépendante de l’organisation de la présidentielle n’est que «surenchère politique».
D’autre part, l’ancien secrétaire d’Etat chargé de la Communauté algérienne à l’étranger, a indiqué que son parti soutient encore le président de la République Bouteflika, jusqu’à la fin de son mandat. «Il est prématuré de soutenir ou de s’opposer à la candidature du président de la République avant même qu’il n’ait affiché son intention de briguer un quatrième mandat», a-t-il affirmé. Au sujet de sa candidature, Sahli a précisé que son parti ne présentera aucun candidat à la prochaine présidentielle, soulignant que son parti soutiendra le candidat du consensus avec le courant national démocratique.
A propos de la révision de la Constitution, le leader de l’ANR a plaidé en faveur de la création du poste de vice-président pour représenter la nouvelle génération. Il a rappelé en outre, le soutien de son parti au régime semi-présidentiel car le contexte actuel n’est pas en mesure de répondre aux exigences du régime parlementaire.
De son coté, le président du parti El Karama a annoncé à Tlemcen, son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2014. Mohamed Benhamou a expliqué, au cours d’une conférence de presse que le comité central d’El Karama, lors de sa dernière session, lui a accordé sa confiance pour qu’il se présente au scrutin présidentiel.
Rappelant la position de son parti au sujet d’une candidature du président Bouteflika pour un 4e mandat, Benhamou dira que «Bouteflika a réussi à instaurer la paix et la stabilité, la réconciliation nationale(…)». Par ailleurs, le président d’El Karama s’attend à une prochaine révision de la Constitution pour prévoir le poste de vice-président.
Yazid Madi