L’Union nationale des paysans algériens (UNPA) a proposé mardi à Alger, par la voix de son secrétaire général, Mohamed Alioui, d’inclure, dans la nouvelle Constitution, un article sur la protection des terres agricoles de toute autre exploitation hors secteur.
« Il est important d’inclure dans la Constitution des articles sur la protection des terres agricoles de l’avancée du béton et la construction de sociétés et projets de logement », a souligné M. Mohamed Alioui, dans une intervention lors de la réunion du secrétariat général de l’UNPA consacrée au débat sur la révision constitutionnelle.
Il a précisé que « si le logement est capital pour le citoyen, la protection des terres agricoles fertiles et l’autosuffisance alimentaire qu’elle génère, reste également une priorité », mettant en garde contre la situation actuelle des terres agricoles dans le nord du fait de l’avancée du béton, notamment dans les plaines de la Mitidja, d’Annaba et de Chlef.
Il a suggéré en outre, « la protection du produit agricole national » et « la création du conseil supérieur de l’agriculture » qui comptera des représentants des secteurs concernés dont l’intérieur, les finances et l’hydraulique.
D’autre part, le secrétaire général de l’UNPA a estimé que l’objectif d’atteindre « un million d’hectares de terres irriguées comme souligné dans le programme du président de la République pour les cinq prochaines années devra faire éviter à l’Algérie l’importation des produits agricoles ».
Au volet politique des propositions de l’Union, il a souligné l’ »importance pour tout parti d’être représenté au niveau de 25 wilayas au moins pour pouvoir tenir son congrès constitutif et déposer son dossier auprès du ministère de l’Intérieur.
Il a ajouté enfin, que l’UNPA soutenait l’idée de fixer le mandat présidentiel à un seul renouvelable une fois et à consacrer des mécanismes de contrôle et de transparence sur l’argent public dans la constitution.